Alors que Daniel et Rose Lise Seyvet se sont lancés dans l’agriculture avant tout par passion pour la culture des châtaignes, le couple s’est peu à peu dirigé vers l’asparagiculture. Un choix initialement économique. « N’ayant pas repris d’exploitation familiale, nous avons dû nous installer petit à petit. Nous avons commencé par planter des châtaigniers, mais il a fallu trouver une source de revenu avant que les arbres n’entrent en production. C’est là que l’idée de planter des asperges entre les rangs de châtaigniers nous est venue », explique Daniel.

L’agroforesterie : une technique de production qui présente bien des avantages
Ainsi, par souci de place et pour un retour sur investissement plus court dans un premier temps, Daniel et Rose Lise se sont initiés à l’agroforesterie. Une technique de production qui présente des avantages : « Ce n’est pas toujours évident techniquement parlant. Comme par exemple pour l’irrigation, étant donné que les deux cultures n’ont pas les mêmes besoins en eau. Il faut aussi veiller à apporter suffisamment de matière organique pour les arbres et pour les asperges. Mais il y a beaucoup d’avantages à cultiver deux cultures pérennes en même temps. Une fois plantées, on est tranquille pendant une dizaine d’années au moins, avec deux récoltes annuelles. En alternant un rang de châtaigniers avec deux rangs de culture comme les asperges, nous optimisons la capacité de production d’un même espace. La récolte des asperges se faisant en avril bien avant celle des châtaignes, il n’y a pas de concurrence au niveau du soleil entre les deux cultures. Enfin, en ne plantant que deux rangs d’asperges entre les châtaigniers on a comme deux rangs de bordure, ce qui permet de mieux exprimer le potentiel de l’asperge. Car on sait que les rangs de bordures d’un champ d’asperges sont plus productifs étant donné que les racines ont plus d’espace donc plus de surface racinaire potentiellement exploitable. Contrairement aux rangs du milieux où la concurrence entre les racines est plus féroce. Quant à l’aspect gustatif, on nous complimente souvent sur la qualité de nos asperges et leur goût. Nous avons donc réussi notre pari ! ».

Des asperges vendues sous l’IGP Asperges du Blayais
Située à Saugon, l’EARL du Grand Verger commercialise ses asperges sous l’IGP Asperge du Blayais : « Nous avons un sol très riche en alluvions et en oligoéléments, ce qui confère à l’asperge un taux de sucre souvent plus élevé que la plupart des asperges que l’on retrouve sur le marché. Sur les 80-90 tonnes d’asperges blanches et les 6 tonnes de vertes que nous faisons, nous destinons nos asperges aux MIN, à des petits revendeurs, à la vente au détail et à une coopérative pour nos asperges ZRP. Nous avons commencé la récolte début avril, et avons eu un pic de production important pour Pâques. Mais en l’espace de 48h, avec les températures qui ont chuté et la pluie qui est arrivée, les volumes ont diminué. Ce qui au final, nous permet de prolonger la campagne et d’étaler la saison pour éviter d’engorger les marchés ».

Pour plus d’informations :
Daniel Seyvet
EARL du Grand Verger
Daniel.seyvet@orange.fr