« Attention à l’amalgame entre nos asperges cultivées et celle que l’on appelle ‘asperge des bois’ ! »
Nouvelle inquiétude sanitaire mise en lumière par l’Anses (Agence Nationale de sécurité sanitaire), qui alerte sur des cas d’intoxication qui seraient apparus suite à l’ingestion de ce que l’on appelle « asperge des bois », la fameuse asperge sauvage. Les centres anti-poisons ont relevé de janvier en 10 ans 48 cas d’intoxication liés à cette consommation. Une analyse d’échantillons d’asperges des bois en laboratoire aurait révélé la présence « de nombreux raphides d’oxalate de calcium, des cristaux microscopiques connus pour leur effet irritant », explique l’Anses, qui précise qu’« au cours d’un même repas, certains consommateurs ont été touchés et d’autres pas, suggérant une sensibilité individuelle ».Or, cette plante vivace du nom d’Ornithogale des Pyrénées, n’a en réalité pas grand-chose à voir avec son homonyme cultivé, si ce n’est cette forme d’épi couleur vert tendre qui couronne sa hampe florale. Une légère similitude qui peut pourtant être source d’une forte confusion.

Crédit photo – Dreamstime – En-dessous : asperge verte cultivée, au-dessus : Ornithogale des Pyrénées
« Depuis que les journaux ont parlé de ces cas d’intoxication, certains producteurs m’ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’amalgame entre les deux espèces. J’en ai par ailleurs été directement témoin lorsque des connaissances m’ont dit ne plus acheter d’asperges par précaution. Or, ces deux espèces n’ont strictement rien à voir, il est très important de communiquer sur le sujet afin d’éviter que la filière ne souffre de cette grossière confusion. Confusion qui se retrouve jusque dans médias, puisque certains, pour illustrer leur article, ont publié des photos d’asperges vertes cuisinées… », rapporte un professionnel du secteur.