« La campagne de la fraise s’annonce meilleure que celle de l’asperge »
Appoline et Olivier
Asperge : Une baisse de la consommation en deuxième partie de saison
Partiellement en cause, une production du Sud plus précoce qui viendrait répondre en quantité à l’envie des Français de consommer de l’asperge en amont de la saison. « Le souci, c’est que nous arrivons trop tard. Les gens ont moins envie de consommer de l’asperge à l’approche de l’été qu’en début de printemps. D’autre part, il s’agit d’un produit premium qui coûte un certain prix et dans le contexte inflationniste que nous connaissons, tous les ménages ne sont pas prêts à consommer de l’asperge. On le ressent particulièrement cette année. Les jeunes générations sont aussi moins enclines à en consommer, même si c’est un produit qu’ils apprécient ».
Françoise s’occupe d’approvisionner le magasin de vente directe situé sur la ferme
Fraise : des ventes fluides malgré une consommation timide
Constat différent pour la fraise qui, même considérée comme un produit « haut-de-gamme » se consomme autrement : « La fraise a toujours été un achat coup de cœur. On a envie de se faire plaisir, on achète une barquette de fraise que l’on mange facilement en snacking sans préparation nécessaire. Nous avons, en ce qui nous concerne, commencé la saison début avril avec la Gariguette. La production s’est étalée et le début de saison a été très compliqué avec un mois d’avril particulièrement mauvais. Les gens n’étaient pas réceptifs à manger ce genre de produit sous la pluie. Aujourd’hui, la consommation est timide mais présente et on sent que les gens ont envie de consommer de bonnes fraises locales, ce qui est une bonne opportunité pour nous. Il y a par ailleurs moins de fraises sur le marché, avec une production du Sud-Ouest qui touche à sa fin, un marché belge présent mais pas dans l’excès, un marché allemand compliqué qui aboutit à moins d’importations et une fraise espagnole quasi-absente. On ne s’en sort donc pas trop mal, même si nous devons toujours travailler dur pour comprimer nos coûts de production qui ne cessent d’augmenter pour rester en cohérence face à notre zone de chalandise et un prix plancher qui lui, reste le même au fil des saisons ».
Catherine vend la production de la ferme sur les marchés de plein vent
La Ferme du Pont d’Achelles : un modèle basé sur la vente directe
La ferme du Pont d’Achelles, c’est avant tout une histoire de famille. « Ma sœur Françoise et moi sommes à la production, Françoise s’occupe de la préparation et de l’approvisionnement du magasin situé sur la ferme et mon épouse Catherine fait les marchés. Et depuis 3 ans maintenant, ma fille Appoline qui a suivi des études d’ingénieur agronome nous a rejoints ». Basée sur un modèle de vente directe du producteur au consommateur, la Ferme du Pont d’Achelles vend 90 % de sa production au détail, via le magasin situé à la ferme où la plus grosse partie de la production est vendue, les marchés de plein air mais aussi grâce à un service de vente en ligne ainsi qu’un distributeur automatique. Un choix historique déjà fait à l’époque des parents d’Olivier et de Françoise.
Pour plus d’informations :
Olivier Thomas et Françoise Thomas
La Ferme du Pont d’Achelles
Tél. : 03 20 48 60 43
Laferme-dupontdachelles@orange.fr
https://www.lafermedupontdachelles.fr