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Vendre en direct de l’asperge verte et blanche du jour nous permet de nous différencier de la GMS (FreshPaza)

Jean-Paul Bruché, Asparagus – « Nous augmentons chaque année notre CA sur la vente directe »

« Vendre en direct de l’asperge du jour nous permet de nous différencier de la GMS »

La culture de l’asperge chez Asparagus, c’est une histoire de famille. « Mon grand-père en cultivait déjà à l’époque, avec de la vigne et du houblon.

Aujourd’hui, seule l’asperge a résisté et nous produisons également des céréales, des fraises et des tomates de plein champ », rapporte Jean-Paul Bruché, gérant de l’exploitation. Il faut dire que la culture de ce légume printanier se prête particulièrement au terroir dans lequel l’entreprise agricole lorraine s’est implantée : « Nous bénéficions des terres d’alluvion de la Moselle qui conviennent très bien à l’asperge.

Nous avons également la chance d’avoir une nappe d’eau située à 2 m du niveau du sol qui permet aux racines de venir chercher la fraîcheur du sol et puiser l’eau dont la plante a besoin ».

La culture sous tunnel pour une régularité dans la production
Ainsi, Jean-Paul Bruché produit sur 5 ha d’’asperge blanche et verte, dont il consacre deux tiers de la surface à la blanche et le tiers restant à la verte.

Une campagne en passe de se terminer, rendue difficile par des amplitudes de température importantes : « Il a fait très froid la nuit et plutôt doux le jour.

Heureusement que nous cultivons sous couverture thermique, car c’est ce qui a sauvé la récolte. Sinon, les rendements auraient été catastrophiques. C’est une technique qui nous permet également de gagner en précocité mais aussi et surtout de régulariser la production, gros avantage lorsque l’on fait de la vente directe ».

Proposer de l’asperge du jour : un véritable atout pour les producteurs
Et la vente directe, Asparagus en a fait sa spécialité. « Nous vendons à peu près 70 % de la production à la ferme, 15 % à des magasins de producteurs et les 15 autres % sur les marchés. Mais ce qui fait notre spécificité, c’est le fait de proposer de l’asperge du jour : cueillie le matin et vendue l’après-midi.

C’est cette fraîcheur inégalable qui attire beaucoup les clients, dont certaines grandes tables qui viennent se fournir directement chez nous ».

Une originalité qui permet certes à l’exploitant de se démarquer, mais qui s’accompagne bien entendu d’une logistique importante : « Nous commençons la cueillette des asperges tôt le matin, et nous approvisionnons deux fois le magasin dans la matinée pour éviter que les asperges passent trop de temps dans les champs une fois cueillies et les conditionner le plus tôt possible. En d’autres termes, on cueille à 7h, on tri des turions d’asperges à 10h et on vend à 13h30. Une façon de faire qui nous permet de nous démarquer face à la grande distribution, dans l’incapacité de proposer de l’asperge du jour. C’est un véritable atout pour nous producteurs de proposer de l’asperge du jour ».

Un chiffre d’affaires en vente directe qui augmente chaque année
Et pour cause, le chiffre d’affaires de la vente directe ne cesse d’augmenter : « Déjà, il faut savoir que nous n’avons pas à faire au même type de clientèle qu’en grande distribution. Les clients qui viennent à la ferme sont beaucoup moins exigeants sur l’aspect visuel des produits. Ce qui fait que l’on a beaucoup moins d’écart de production et donc de gaspillage alimentaire.

Nos clients ont bien compris que si une asperge n’est pas parfaitement droite, elle n’en est pas pour autant moins fraîche. D’autre part, cela fait 4 ans que nous n’avons pas changé nos prix malgré l’augmentation des coûts de production.

Pour l’instant, cela est encore possible mais nous ne pourrons pas rogner indéfiniment sur nos marges. Autre point important, nous remarquons une augmentation de nos ventes depuis que nous avons planté nos asperges en bord de route. Les gens aiment voir par eux-mêmes d’où viennent les légumes qu’ils achètent et comment ils sont produits. Cela les rassure. Ils ont besoin de retrouver une certaine confiance dans ce qu’ils consomment. Être témoins de la cueillette et de la pénibilité qu’elle engendre les sensibilise aussi sur le fait que l’asperge est un produit plus couteux que d’autres, parce qu’elle requiert un certain savoir-faire et qu’elle est très gourmande en main d’œuvre. Ils se rendent compte ainsi bien plus facilement que ce prix est justifié.

C’est donc grâce à cette confiance, à cette sensibilisation, à la fraîcheur et à la régularité dans les prix de nos asperges blanches et vertes que nous augmentons chaque année notre chiffre d’affaires sur la vente directe ».

Pour plus d’informations :
Jean-Paul Bruché
Asparagus
jeanpaulbruche@orange.fr

 

Date de publication:
Auteur: Aurélie Pintat
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