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Carlos Solf, Southern Specialties (États-Unis) : « Les prix des asperges augmenteront lorsque le Canada et le Michigan seront épuisés » par FreshPlaza

Carlos Solf, de Southern Specialties (États-Unis) :
« Les prix de l’asperge augmenteront lorsque le Canada et le Michigan auront terminé leur saison »

L’offre actuelle d’asperges aux États-Unis est bonne, avec plusieurs régions actuellement en production, comme le Michigan par exemple. En ce qui concerne les importations, le Canada, le Pérou et le Mexique expédient également ce légume. Toutefois, le Canada comme le Michigan approchent de la fin de leur saison.

« À ce jour, la production d’asperges est égale ou légèrement supérieure à celle de l’année dernière », indique Carlos Solf, vice-président des achats chez Southern Specialties, qui ajoute que la qualité des asperges a été bonne dans toutes les régions. « Le centre du Mexique commence sa saison, ce qui va avoir un impact. »

L’entreprise expédie ses produits depuis Grand Rapids (Michigan), McAllen (Texas) ainsi que depuis ses installations de Pompano Beach (Floride).

Un calendrier légèrement décalé par rapport à 2024

Concernant le calendrier de la saison, toutes les régions ont démarré avec une à deux semaines de retard par rapport aux prévisions initiales.

La demande reste stable, mais « les prix des asperges sont actuellement supérieurs de 1 à 2 dollars par rapport aux semaines précédentes », note Solf, qui précise que l’un des principaux défis consiste à équilibrer les coûts avec la demande des consommateurs. « On peut aussi s’attendre à une légère hausse des prix une fois que le Canada et le Michigan auront terminé leur production. »

Pour plus d’informations :
Charlie Eagle
Southern Specialties
Tél. : +1 (404) 949-0944
ceagle@southspec.com
www.southernspecialties.com

Date de publication : jeudi 26 juin 2025
© FreshPlaza.es / Astrid van den Broek

Les asperges en hausse de 10 %, forte baisse des myrtilles – par FreshPlaza

Mise à jour hebdomadaire des produits périssables de saison :

Les asperges en hausse de 10 %, forte baisse des myrtilles
Le rapport de cette semaine sur les produits frais montre des tendances variées en matière de flux et d’évolution des prix pour plusieurs fruits et légumes clés. Certaines régions terminent leur saison, tandis que d’autres se préparent à démarrer. Voici un résumé des conditions actuelles du marché pour les principales cultures.

Asperge

Les envois du Mexique via l’Arizona devraient légèrement augmenter, bien que les échanges soient lents et les prix plus bas. Les caisses groupées de 11 livres (grande taille) se vendent généralement entre 18,75 et 20,75 $, les standards entre 15,75 et 16,75 $. La saison du Michigan touche à sa fin : bien que les volumes diminuent, l’activité commerciale reste intense. Les caisses de 28 livres (grande taille) voient leurs prix légèrement augmenter. Les caisses groupées de 11 livres (jumbo) sont à 28,75–30,75 $, les grandes à 26,75–28,75 $ et les standards à 26,75 $.


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Avocat

Les envois du Mexique via le Texas devraient légèrement diminuer. Les échanges sont lents. Les prix des calibres 60 et 84 standards sont stables, les autres sont en baisse. Caisses de Hass 2 couches : 32s à 60,25–62,25 $, 36s à 58,25–60,25 $, 40s à 56,25–58,25 $, 48s à 54,25–56,25 $, 60s à 37,25–39,25 $, 70s à 31,25–33,25 $, 84s à 24,25–25,25 $. Bio : 48s à 74,25–76,25 $, 60s à 62,25–65,25 $, 70s à 42,25–46,25 $. Les importations du Pérou via Philadelphie et New York restent stables.


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Myrtille

La saison en Caroline du Nord touche à sa fin, avec un ralentissement des volumes. Les prix restent stables : 12 barquettes de 1 pinte entre 18,00 et 20,00 $. Les expéditions depuis le Mexique via l’Arizona, la Californie et le Texas chutent fortement. Les prix des barquettes de 6 oz sont légèrement plus élevés : 12 barquettes de 6 oz entre 12,00 et 16,00 $, barquettes de 1 pinte entre 20,00 et 22,00 $ ; bio à 24,00–28,00 $. En Californie centrale et sud, le mouvement est aussi en forte baisse. Barquettes de 12×6 oz à 12,00–16,00 $, 12×1 pinte à 20,00–24,00 $, 8×18 oz à 20,00–24,00 $.


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Concombre

Les envois du Mexique via le Texas diminuent. Les prix sont en légère hausse : caisses de 1 1/9 boisseau, calibre moyen à 11,95–12,95 $, qualité moyenne à 5,95–7,95 $, ordinaire à 4,95–5,95 $, gros à 12,95–13,95 $. Le flux via Otay Mesa est en légère baisse. Moyens à 14,00–16,00 $, qualité moyenne à 12,00 $, gros à 10,00–11,00 $, calibres 24 à 6,00–8,00 $, calibres 36 à 8,95–9,00 $.

Poivron

Le volume dans la vallée de Coachella est stable. Les échanges sont modérés et les prix globalement inchangés. L’offre de poivrons verts est trop faible pour établir un marché. Depuis le sud de la Géorgie, le flux reste aussi stable. Les calibres jumbo et extra-larges sont à 13,35–14,35 $, qualité moyenne à 6,35–7,35 $.


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Tomate

Dans l’ouest de la Floride et les districts de Caroline du Sud, les envois augmentent. Les tomates jumbo sont à 11,00–11,35 $, les 5×6 et 6×6 à 10,00–10,35 $, les 6×7 à 7,00–8,35 $. Le district central de Californie commencera bientôt à publier ses données. Les expéditions mexicaines via le Texas diminuent avec des échanges lents. Les tomates Vine Ripes 2 couches : 4×4 à 7,37–7,95 $, 4×5 à 7,39–7,95 $, 5×5 à 7,13 $, 5×6 à 6,64 $ ; cartons en vrac de 25 lb 4×4–4×5 à 8,30–8,95 $, 5×5–5×6 principalement à 8,30 $.

To view the full report, click here.

Pour plus d’informations :

USDA
Tél. : +1 (202) 720-2791
Email : press@usda.gov
www.mymarketnews.ams.usda.gov

Photo de couverture : © Wichits | Dreamstime
Date de publication : jeudi 26 juin 2025

 

Pérou, premier trimestre : les mangues, les asperges et les myrtilles ont dominé les exportations aériennes via FreshPlaza

Entre janvier et avril 2025, les exportations péruviennes par voie aérienne ont atteint 36 203 tonnes, soit une hausse de 32,2 % par rapport à la même période l’an dernier. C’est ce qu’a indiqué la Société du commerce extérieur du Pérou (Comex Perú), qui attribue cette croissance à l’augmentation des volumes expédiés de produits comme les mangues, les asperges et les myrtilles fraîches. Ensemble, ces trois produits ont représenté 65,36 % du volume total expédié par avion.

Le principal produit exporté par voie aérienne au cours des quatre premiers mois de l’année a été la mangue fraîche, avec 14 348 tonnes, soit une hausse de 70,7 % en glissement annuel, représentant 39,63 % du total des exportations aériennes.

Les asperges fraîches ou réfrigérées arrivent en deuxième position avec 7 420 tonnes, soit une progression de 9,4 % et une part de 20,50 %. Viennent ensuite les myrtilles fraîches avec 1 896 tonnes, en hausse de 26,5 %, représentant 5,24 % du total.

Forte progression en avril 2025

Pour le seul mois d’avril 2025, les exportations par voie aérienne se sont élevées à 9 825 tonnes, en hausse de 69,9 % par rapport à avril 2024.

La mangue fraîche reste en tête avec 3 537 tonnes, un bond de 287,7 %, représentant 36,0 % du volume mensuel. Les asperges fraîches ou réfrigérées suivent avec 2 136 tonnes, soit une augmentation de 83,1 % par rapport à l’an dernier, et une part de 21,74 % du total.

Parmi les autres produits notables figurent le gingembre non broyé ni pulvérisé (522 tonnes, -4 %), les grenades fraîches (390 tonnes, -0,9 %) et les myrtilles fraîches (329 tonnes, +17,5 %).

Source : agraria.pe
Photo de couverture : © Valentyn75 | Dreamstime
Date de publication : jeudi 26 juin 2025

Les asperges péruviennes devraient regagner du terrain en 2025, selon FreshPlaza

La campagne 2025 de l’asperge péruvienne montre des signes clairs de reprise, portée par des conditions climatiques favorables et des pratiques agronomiques correctives. Jusqu’au mois de mai, le Pérou a exporté 39 436 tonnes de cette culture, soit une hausse de 42 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Cette progression en volume a permis d’atteindre un chiffre d’affaires de 126 millions de dollars, en hausse de 18 % par rapport à 2024, bien qu’accompagnée d’une baisse de 17 % du prix moyen, qui s’établit à 3,19 dollars par kilo. Les principales destinations sont les États-Unis et l’Europe, deux marchés stratégiques pour l’asperge péruvienne.

Des perspectives encourageantes, mais des incertitudes subsistent

Les perspectives pour le reste de l’année sont optimistes. On prévoit que les volumes exportés dépasseront de plus de 30 % ceux de 2024. En outre, la fin anticipée de la campagne espagnole en raison de pluies persistantes pourrait ouvrir une fenêtre d’opportunité à partir de juin, et permettre une reprise des prix si elle est accompagnée d’une stratégie commerciale efficace.

Cependant, l’abondance de l’offre et la pression exercée sur les prix engendrent une certaine incertitude dans le secteur. Faute de marges attractives et de stratégie claire pour stimuler la demande internationale, certains producteurs ont choisi de réduire les surfaces plutôt que de les agrandir.

L’asperge péruvienne est majoritairement produite selon un modèle où de petits agriculteurs approvisionnent de grandes entreprises exportatrices. Ce schéma, en période défavorable, laisse peu de marge pour la réinjection de capital. Cette structure pourrait limiter la capacité d’adaptation du secteur face aux nouveaux défis du marché.

États-Unis et Europe : deux contextes différents

Sur le plan commercial, les États-Unis restent la principale destination. Bien que la consommation annuelle dépasse les 300 000 tonnes, la production nationale ne couvre que 10 à 15 % de cette demande. Le Mexique domine l’approvisionnement avec une offre de plus en plus orientée vers des variétés premium, tandis que le Pérou reste centré sur les asperges conventionnelles, ce qui pose un défi face à l’évolution des préférences des consommateurs américains.

En Europe, la dynamique est différente. Des pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce produisent pour répondre à leur propre demande. Toutefois, l’aspect saisonnier du marché européen laisse des créneaux que le Pérou peut exploiter en dehors de la campagne locale. Néanmoins, le potentiel de croissance reste limité, les importations extérieures ne représentant que 15 à 20 % de la demande globale.

Source : freshfruit.pe
Photo de couverture : © Picture Partners | Dreamstime

« La campagne des asperges françaises n’est pas encore terminée » par FreshPlaza

« La campagne française de l’asperge n’est pas encore terminée »

La campagne de l’asperge a démarré relativement tôt en avril, grâce au beau temps printanier dans le nord de la France, mais la situation a complètement changé depuis une dizaine de jours. En cause ? Une baisse soudaine de la consommation qui freine la production.
« Plus personne ne veut d’asperges. On a l’impression que la saison est finie, alors que la production reste active dans plusieurs régions. En avril, nous vendions 40 caisses dans notre magasin à la ferme, aujourd’hui nous n’en écoulons plus que 10, et les grossistes du marché ne veulent plus en entendre parler », explique Olivier Thomas, gérant de la Ferme du Pont d’Achelles.

Une précocité croissante qui décale le pic de consommation

La situation n’est pas sans rappeler celle de 2022, avec des difficultés similaires liées à la faiblesse de la consommation.
« Quand on a commencé à cultiver des asperges il y a 20 ans, la saison débutait en mai, avec un pic autour de la Fête des Mères. Aujourd’hui, grâce aux progrès des techniques culturales, on peut commencer dès début avril. Les grandes zones de production du Sud ont aussi avancé leurs récoltes, certaines exploitations commencent même dès février. Résultat : les consommateurs se lassent plus vite. Ils sont ravis de retrouver l’asperge au début du printemps, mais à la fin mai, ils en ont assez et veulent autre chose. Alors que la Fête des Mères marquait autrefois le sommet de la saison, cette année, la consommation à cette période a été très faible », reconnaît Olivier Thomas.

Impossible de rivaliser avec les prix belges et néerlandais

Un constat amer, aggravé par d’autres facteurs.
« L’an dernier, la consommation s’était maintenue jusqu’à fin mai car il pleuvait : les consommateurs n’avaient pas envie de produits estivaux. Cette année, le printemps 2025 est plus chaud et ensoleillé, donc fin mai, les gens ne veulent plus d’asperges, surtout que la saison a commencé en mars. Ils veulent passer à autre chose. À cela s’ajoute le fait que les asperges néerlandaises et belges se vendent actuellement à 2 €/kg au MIN de Lomme. C’est une stratégie : quand ils ont trop de production, les Belges et les Néerlandais envoient leurs produits à l’étranger à des prix imbattables pour désengorger leur marché intérieur. Et ça pénalise forcément les producteurs français. »

Une fin prématurée de campagne en vue

Face à ce manque de débouchés, la campagne pourrait se terminer plus tôt que prévu :
« Nous aurions pu continuer à récolter pendant un mois, mais cela n’a plus de sens si nous ne pouvons pas vendre. Nous avons encore des asperges en chambre froide, et le coût de la main-d’œuvre est élevé. Nous avons déjà arrêté la récolte sur 3 hectares pour éviter de devoir jeter la marchandise. »

Même si les consommateurs semblent avoir tourné la page de la saison 2025, et que la campagne est effectivement finie dans les grandes zones du Sud, la production est loin d’être terminée ailleurs :
« Il reste encore des asperges dans le Nord, en Bretagne, en Île-de-France et même dans le Centre. L’Alsace continue aussi, avec un marché local dynamique. Il n’y a même plus de cotations RNM pour notre région, alors qu’il reste de la marchandise. Une fois que les grandes zones productrices arrêtent, on a l’impression que la saison est finie. Pourtant, il reste beaucoup de petits producteurs indépendants, et cela donne la sensation d’être oubliés, alors que pour nous, la campagne est toujours en cours. »

Pour plus d’informations :
Olivier Thomas et Françoise Thomas
La Ferme du Pont d’Achelles
Tél. : 03 20 48 60 43
laferme-dupontdachelles@orange.fr
https://www.lafermedupontdachelles.fr

Date de publication : vendredi 30 mai 2025
© FreshPlaza.es / Aurélie Pintat

Une étude très interressante sur le marché et la production d’asperges blanches et vertes au niveau mondial par FreshPlaza

Marché mondial : l’asperge

Les marchés mondiaux de l’asperge font face à des conditions météorologiques contrastées, à des fluctuations d’offre et à l’évolution des préférences des consommateurs. Cette synthèse met en lumière les principales tendances observées cette saison en Amérique du Nord, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Suisse, en Autriche et en Afrique du Sud.

En Amérique du Nord, l’offre limitée continue de soutenir des prix élevés, la demande massive dépassant les disponibilités depuis plusieurs semaines. L’arrivée d’importations en provenance du Pérou ainsi que les prochaines récoltes au Canada et aux États-Unis devraient contribuer à atténuer cette tension sur le marché.

Aux Pays-Bas, les ventes d’asperges ont atteint leur apogée avant Pâques, portées par une offre restreinte et une demande accrue des détaillants. La qualité semble au rendez-vous, mais les prix restent élevés en raison des contraintes de production dans le nord-ouest de l’Europe.

En Italie, la saison a démarré tardivement, mais s’annonce productive, avec des rendements stables en Sicile et en Sardaigne, et une demande soutenue malgré les aléas climatiques. Dans le nord du pays, la demande s’est intensifiée à l’approche de Pâques, bien que les volumes récoltés aient connu un léger retard.

En Espagne, les précipitations ont freiné le lancement de la récolte des asperges vertes et blanches, mais une amélioration des volumes et de la qualité est attendue. La province de Grenade est entrée en pleine saison, tandis que Guadalajara commence sa récolte avec des perspectives encourageantes malgré un début tardif.

En Allemagne, la saison a officiellement débuté à Pâques, mais l’activité commerciale reste timide, en raison de prix élevés et d’une demande modérée. Les nuits froides et une sécheresse localisée ont également ralenti la récolte et altéré la qualité du produit.

En Suisse, la production nationale d’asperges a fortement progressé, bien que le pays reste largement dépendant des importations. La consommation moyenne demeure stable, à environ 1 kilogramme par habitant.

En Autriche, la campagne a commencé plus tard que l’année précédente, mais l’enthousiasme des consommateurs a temporairement dépassé les disponibilités. Depuis, la situation s’est normalisée, avec des volumes suffisants pour répondre à la demande de Pâques.

En Afrique du Sud, la production nationale d’asperges a connu un net recul, rendant le pays fortement tributaire des importations pendant l’intersaison. Le marché privilégie les asperges vertes, dont les prix de détail restent élevés en raison d’une offre limitée.

Amérique du Nord : une offre restreinte soutient la fermeté des prix de l’asperge
L’offre d’asperges en Amérique du Nord demeure limitée. La région de Sonora, au nord du Mexique, approche de la fin de sa saison. Du côté des importations, les asperges péruviennes arrivent par voie aérienne et maritime, principalement à destination de la côte Est. Elles permettront de compléter l’offre régionale jusqu’à l’arrivée des récoltes locales au Canada, dont le démarrage est, cette année, plus tardif.

Aux États-Unis, l’État de Washington produit également des asperges, principalement destinées aux marchés situés à l’ouest des montagnes Rocheuses, avec une partie des volumes expédiée vers le Midwest. La Californie dispose d’une production limitée, consommée quasi exclusivement au sein de l’État. Le New Jersey s’apprête à entamer sa récolte, tandis que le Michigan débutera sa campagne en mai.

Depuis plus de trois semaines, la demande dépasse considérablement l’offre. Ce déséquilibre soutient des prix fermes, actuellement compris entre 6,80 et 7,80 €/kilo, les asperges biologiques se négociant environ 20 % plus cher. Le marché devrait rester solide tout au long du mois de mai.

Pays-Bas : une offre réduite soutient les prix de l’asperge
Les ventes d’asperges ont culminé la semaine précédant Pâques. « Nous avons débuté la semaine avec une offre raisonnable, mais les prix étaient au départ un peu décevants. Toutefois, à mesure que la semaine avançait, l’enthousiasme pour l’asperge s’est ravivé à travers tout le pays, provoquant une hausse significative des prix. Le vendredi, les ventes au cadran ont atteint des niveaux fort intéressants, avec des prix dépassant les 10 euros », rapporte un vendeur néerlandais.

Les perspectives pour les semaines à venir sont encourageantes. « La demande de la grande distribution reste soutenue. Les premiers lots d’asperges forcées ont été récoltés et les variétés tardives commencent à produire. Nous espérons que l’équilibre entre l’offre et la demande se maintiendra », ajoute Rick. « La qualité semble également au rendez-vous. Nous avons reçu nettement moins de réclamations que l’an dernier, notamment concernant la rouille, dont l’impact est nettement moindre cette saison. »

La baisse de production observée dans le nord-ouest de l’Europe contribue à restreindre l’offre globale. « Elle reste légèrement inférieure à celle de l’an passé, en raison de parcelles arrachées ou moins productives, aux Pays-Bas comme en Allemagne et en France. Par exemple, la surface cultivée en Nordrhein-Westfalen a fortement diminué, ce qui augmente la demande pour nos asperges néerlandaises. C’est l’une des raisons pour lesquelles les prix restent élevés », explique le négociant.

Il note également un changement dans les préférences du marché. « Alors qu’on se concentrait auparavant sur l’asperge blanche AA, d’autres variétés gagnent en popularité. Par ailleurs, cette année, les tiges sont nettement plus épaisses que d’habitude. »

Italie : état des lieux dans les principales régions productrices d’asperges vertes
La campagne de l’asperge verte IGP Canino a démarré fin janvier, avec des volumes modérés issus des serres chauffées à l’eau géothermique. « Les rendements quotidiens sont restés insuffisants en moyenne, en raison de conditions climatiques défavorables. Fin mars, les champs en plein air affichaient des rendements de 15 à 20 kg/ha, tandis que ceux sous abris géothermiques dépassaient les 100 kg », rapporte une coopérative regroupant une centaine d’exploitations sur plus de 300 hectares, pour un volume commercialisé dépassant 1 500 tonnes.

En Sicile, la campagne a débuté début février pour s’achever début mai. Malgré un climat capricieux, la saison 2025 s’est révélée satisfaisante en termes de rendement et de qualité, avec des rendements moyens de 3 à 5 tonnes/ha. Le marché principal reste l’Italie du Nord, tandis que les exportations reculent, face à une forte concurrence internationale. Le Chili et le Pérou dominent les exportations mondiales, tandis que des marchés émergents comme la Thaïlande accentuent la pression sur les prix. Jusqu’à présent, les asperges siciliennes se sont négociées entre 4 et 6 €/kg, avec des pics à 7 € pour les meilleurs lots.

En Sardaigne, la campagne, qui couvre environ 40 hectares, se terminera vers le 10 mai. « La saison a été particulièrement positive, en particulier en mars, où nous avons doublé les volumes de l’an passé. La demande a été constante, et les prix sont restés stables, y compris après Pâques », souligne un producteur. Une tendance marquante de cette saison a été la hausse inattendue de la demande pour les petits calibres (6–12 mm), aussi bien sur les marchés de gros qu’en grande distribution, alors que les gros calibres étaient historiquement privilégiés.

Dans le nord de l’Italie, un producteur majeur a signalé un retard d’environ dix jours dans les récoltes, sans impact sur la qualité. Les ventes précédant Pâques ont été dynamiques, soutenues par une demande accrue et des prix constants. L’offre comprend plusieurs formats, dont des bottes de 500 g et des barquettes de pointes de 400 g. La récolte se poursuivra jusqu’en juin, avec des prix généralement en baisse au fur et à mesure que les volumes augmenteront.

France : un marché équilibré
Cette année, la campagne d’asperges a démarré avec 2 à 3 semaines de retard. La cause de ce retard ? Un temps assez instable, avec des températures fraîches, surtout la nuit, qui ont empêché les buttes de se réchauffer, et donc les asperges de pousser. Le Sud-Est arrive généralement une semaine à 15 jours avant le Sud-Ouest, mais cette année c’était l’inverse. Au final, compte tenu du retard pris, c’est le Sud-Ouest qui a le mieux démarré la campagne.

Cependant, malgré des volumes qui tardent à arriver, le marché semble assez équilibré, avec une qualité d’asperges satisfaisante : « Sur le plan qualitatif, il n’y a pas à se plaindre. De plus, nous sommes dans une année de gros calibre. Quant aux prix, avec le manque de production sur le marché dès le début de la campagne, ils ont d’abord été très élevés, puis sont redescendus à un niveau tout à fait acceptable pour les producteurs et les consommateurs. Le fait que nous ne soyons pas submergés par les volumes a l’avantage de maintenir les prix à des niveaux convenables. Nous avons failli manquer de volumes pour Pâques cette année, et nous en manquons encore en ce moment ».

Face à un marché porteur et légèrement sous-approvisionné, de plus en plus de producteurs cherchent à se lancer dans la culture de l’asperge ou à augmenter leur surface de production.

Espagne : un démarrage retardé pour les asperges blanches et vertes
La pluie a fortement influencé le démarrage de la saison espagnole. Pour les asperges blanches cultivées le long de l’Èbre, la campagne a commencé avec du retard. « Nous avons commencé à récolter il y a une vingtaine de jours, mais nous avons eu de la chance : 95 % de la surface couverte par l’IGP Asperges de Navarre n’a pu démarrer qu’après les pluies », explique un opérateur.

« Nous avons pu former les buttes et préparer les planches juste avant que la pluie ne rende les champs inaccessibles. Cette avance de 20 jours a été précieuse pour la mise en marché », poursuit-il. « Cette année s’annonce semblable à la précédente, avec de bons calibres, qui devraient s’améliorer au fil de la saison. C’est une évolution positive, car la taille est un critère extrêmement recherché, notamment par les restaurateurs. »

À Grenade, la campagne d’asperges vertes bat son plein, avec une production estimée à 35 millions de kilos, soit une hausse de 10 à 15 % par rapport à l’an dernier. « La campagne a démarré plus tard, à cause des températures basses qui ont retardé la récolte de deux à trois semaines. Toutefois, les récentes pluies ont nettement amélioré les conditions de culture, renforçant la qualité, la fraîcheur et la conservation du produit », explique un producteur.

À Guadalajara, la récolte commence à peine, elle aussi retardée par le froid et la pluie. « Nous sommes extrêmement optimistes pour cette nouvelle saison, durant laquelle nos asperges seront commercialisées sous l’IGP Asperges vertes de Guadalajara », déclare le président de l’association locale. « Nos asperges sont cultivées exclusivement en plein champ. Les températures fraîches du plateau ralentissent la croissance des turions, ce qui renforce leur saveur et leur fermeté. Malgré le démarrage tardif, nous tablons sur une bonne saison, avec environ 2,5 millions de kilos et une excellente qualité. »

Allemagne : la récolte démarre, mais la demande reste timide
La récolte d’asperges a commencé dans presque toutes les grandes régions productrices d’Allemagne, juste à temps pour Pâques. Bien que les volumes aient augmenté avec une offre diversifiée en termes d’origines et de types de culture, le marché est resté morose, freiné par une demande généralement faible et des prix toujours élevés. Les quantités nationales ont continué de croître, et les premières asperges cultivées en plein champ ont également fait leur apparition. Toutefois, la semaine précédant Pâques, la dynamique restait insuffisante pour engendrer une baisse significative des prix.

Malgré des températures nocturnes fraîches et un gel généralisé du sol, les volumes issus des cultures sous couverture simple ou double ont continué de progresser grâce à un ensoleillement favorable. Néanmoins, des problèmes de qualité ont été signalés dans certains cas, dus aux températures particulièrement élevées sous les films plastiques. Selon le BLE, les conditions de sécheresse dans de nombreuses régions ont également ralenti le rythme de la récolte.

Suisse : une production nationale en hausse, mais des importations toujours importantes
En Suisse, les producteurs de légumes ont considérablement développé la culture des asperges ces dernières années, entraînant une nette augmentation de l’offre intérieure. D’après le Service d’information agricole (LID), la superficie consacrée à l’asperge blanche a été multipliée par quatre, et celle de l’asperge verte par trois en vingt ans. Environ 180 producteurs cultivent actuellement l’asperge dans le pays, majoritairement en Suisse orientale, suivie du Plateau et de la Suisse occidentale.

Malgré cette progression, la Suisse reste fortement dépendante des importations. En 2024, quelque 3 600 tonnes d’asperges blanches et 5 700 tonnes d’asperges vertes ont été importées. La consommation totale – production nationale et importations confondues – s’élève à environ 1 kilogramme par habitant.

Autriche : une saison démarrée avec retard, mais une demande soutenue
La saison 2025 de l’asperge a débuté en Autriche avec un léger retard par rapport à l’an dernier, où la récolte avait commencé de manière exceptionnellement précoce. Ce décalage est principalement dû aux conditions météorologiques. « Tout le monde veut le premier kilo », rapporte un producteur de Basse-Autriche. Durant les premiers jours de récolte, la demande s’est rapidement envolée, créant parfois une pénurie d’asperges à court terme.

La situation s’est toutefois normalisée depuis. « Actuellement, nous avons des quantités suffisantes, même pour Pâques. La demande reste forte, mais l’offre est au rendez-vous », poursuit le producteur.

Afrique du Sud : un recul marqué de la production locale, le marché repose sur les importations
La production sud-africaine d’asperges a fortement diminué par rapport aux années 1990 et au début des années 2000, période durant laquelle de nombreux producteurs cultivaient principalement de l’asperge blanche, notamment dans l’est de l’État libre. Plusieurs usines de mise en conserve y étaient également implantées, mais elles n’ont pas survécu à l’ouverture des marchés, en raison notamment de la concurrence des conserves chinoises à bas prix.

Aujourd’hui, l’asperge est encore cultivée en Namibie, dans l’est de l’État libre et dans le Cap occidental. Toutefois, le plus grand producteur national d’asperges vertes a cessé ses activités ces dernières années. Sur le marché municipal de Johannesburg, les volumes restent faibles, car une grande partie de la production est vendue directement aux transformateurs ou aux détaillants. Le prix moyen d’une barquette de 200 grammes équivaut à environ 13,40 euros par kilogramme.

La saison des asperges locales s’étend de fin août à mars, avec un pic de production entre fin septembre et octobre. D’environ mai à août, le marché est approvisionné par des importations en provenance du Pérou et du Mexique, afin de répondre à la demande.

Le marché sud-africain reste dominé par l’asperge verte, l’asperge blanche ne représentant qu’un segment fortement limité.

Semaine prochaine : la mangue

 

Ellen Sebrechts, de Sebrechts Groenten en Fruit (Belgique) : « Les prix commencent à baisser, mais les ventes ne décolleront qu’à la fin de la semaine prochaine » par FreshPlaza

Ellen Sebrechts, de Sebrechts Groenten en Fruit (Belgique) :

« Les prix commencent à baisser, mais les ventes ne décolleront qu’à la fin de la semaine prochaine »

Au début du mois de février, les premières asperges des serres ont été récoltées. Un moment très attendu pour certains, alors que les prix pratiqués les premières semaines peuvent parfois sembler dissuasifs. « Chaque début de saison est toujours spécial, mais cette année, nous avons commencé avec des prix d’environ 45 €/kg. Cela signifie que les ventes restent faibles, avec la crainte d’être vraiment bloqué », explique Ellen Sebrechts, du grossiste anversois du même nom.

« Entre-temps, le kilo coûte environ 20 € de moins, ce qui permet de travailler avec des prix plus intéressants. Les volumes sont encore très limités pour l’instant, de sorte qu’à mesure qu’ils augmentent, les prix ne devraient que baisser. J’ai d’ailleurs remarqué lundi que les prix au cadran commençaient à descendre. J’ai aussi appris que deux autres producteurs commenceront la semaine prochaine en Belgique, de sorte que dans la période à venir, la saison devrait vraiment décoller. »

« Les ventes ne commencent réellement qu’après les vacances de printemps. Chez nous, elles ont lieu la semaine prochaine. Beaucoup de gens partent et cela ne favorise évidemment pas les ventes. Mais une fois les consommateurs de retour, nous commencerons vraiment à vendre, je pense dès vendredi prochain. D’ici là, nous recevrons de plus en plus de demandes. J’ai appris d’un de nos acheteurs de légumes, Roger De Wachter, que d’ici 2 à 3 semaines, les asperges hollandaises, issues de sols chauffés, commenceront également à être mises en marché. »

Sebregts constate néanmoins que tout le monde attend le démarrage de la saison printanière avec impatience pour reprendre de l’activité. « Nous sommes vraiment dans une période de transition. Certains articles d’hiver sont terminés. La qualité des légumes en provenance d’Espagne a été médiocre ces derniers temps, de sorte que les revendeurs sont à la recherche de nouvelles références. Nos clients nous demandent sans arrêt quels produits spéciaux ils pourraient utiliser pour mettre en valeur leur étals. L’asperge est bien sûr le produit de prédilection. »

Les asperges blanches font donc l’objet de grandes attentes, mais pour les asperges vertes, il faudra attendre un peu. « En Belgique, il semble que cela prenne un peu plus de temps que les autres années. Nous recevons des asperges vertes d’Allemagne, et nous en avons aussi eu des espagnoles qui étaient très belles. De plus, nous travaillons parfois avec des produits mexicains et les asperges françaises arrivent déjà au compte-goutte. Cependant, ces dernières sont un peu plus difficiles à vendre en Belgique. Il semble de toutes façons que les asperges vertes soient un peu moins populaires : elles ont tendance à être un peu plus chères, ce qui en fait un produit de niche réservé aux connaisseurs. »

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Ellen Sebrechts
Sebrechts Groenten & Fruit
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