Agriculteur autodidacte, Chubak Orozaliev pense être l’un des premiers à avoir cultivé des asperges au Kirghizistan. Il constate déjà une demande de la part des restaurateurs du pays, ainsi qu’un intérêt croissant des consommateurs, de plus en plus soucieux de leur alimentation. Directeur de la ferme Aspa Farm, il explique que l’entreprise teste actuellement trois méthodes de production. Elle cultive l’asperge sur 20 hectares dans la région de Chui, à 70 km de la capitale Bichkek, selon une approche traditionnelle (récolte de printemps) à partir de graines Atlas F1. En parallèle, 2,2 hectares situés dans un complexe de serres en périphérie de Bichkek sont consacrés à la méthode du pied-mère (récolte d’été, principalement avec des graines UC 157 F1), et 0,2 hectare est dédié à des essais de forçage hivernal (récolte automne-hiver).
« J’ai découvert l’asperge aux États-Unis et, depuis 2013 environ, mes partenaires et moi avons mené diverses expérimentations sur de petites parcelles dans différentes régions du Kirghizistan », a-t-il expliqué à Asparagus World. Les volumes de production restent modestes, avec une estimation de moins de 10 tonnes pour 2024. Officiellement constituée il y a un an, l’entreprise espère trouver un partenaire pour l’aider à se développer en vue d’exporter. Pour l’instant, elle commercialise ses turions via un intermédiaire à Bichkek et à Almaty, la plus grande ville du pays.