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« Des volumes records de myrtilles péruviennes étonnamment bien absorbés par le marché européen » par Debra van den Oever, de Berries Pride (Pays-Bas) et FreshPlaza

Debra van den Oever, de Berries Pride (Pays-Bas) :

« Des volumes records de myrtilles péruviennes étonnamment bien absorbés par le marché européen »

Après le passage d’El Niño et la saison qui l’a suivi, on s’attendait cette année à des volumes monstres de myrtilles au Pérou. « Les deux dernières saisons, les prix ont été extrêmement élevés en septembre et en octobre. Tout le monde était donc prêt pour une année normale, avec une bonne offre », explique Debra van den Oever de Berries Pride à De Lier. « Au début de la saison, on a même craint de ne pas pouvoir écouler ces volumes, mais à la surprise générale, ceci s’est avéré complètement injustifié. Nous avons obtenu de très bons prix et certaines semaines même plus élevés en Europe qu’en Amérique et en Chine. Vers la semaine 35, les baies de calibre 14+ à forte acidité conditionnées en 12×125 g se vendaient 4 à 6 $/kg FOB en Chine et 7 à 9 $/kg sur le marché néerlandais. »

Jose Castilla de los Santos, Debra van den Oever et Michael Aagaard de Berries Pride

Un potentiel infini
« Avec les bonnes productions, cela conduit à une augmentation énorme de 48 % des myrtilles envoyées du Pérou vers l’Europe par rapport à 2024. Ces volumes ont été étonnamment bien absorbés. Cela montre que la consommation de myrtilles continue de croître. Le potentiel des myrtilles est infini à mon avis. Il y a encore beaucoup de marchés qui ne connaissent pas ce produit et de plus en plus de pays émergents le commercialisent. Par exemple, dans un pays comme l’Ouzbékistan, les myrtilles viennent à peine d’apparaître. Là-bas pour l’instant, les myrtilles sont encore considérées comme un produit de luxe, mais dès que nous commencerons à nous adresser à d’autres groupes cibles, les volumes augmenteront et la consommation pourra croître considérablement. »

« Cet été, lorsqu’il est apparu que que le Pérou entrerait sur le marché avec des volumes importants, les détaillants européens ont bien réagi en planifiant des promotions. Cela reste crucial, car il ne faut pas que ces volumes supplémentaires se retrouvent sur le marché au comptant. C’est surtout en Allemagne, qui est un gros acheteur, qu’il y a eu un grand nombre de promotions. Les myrtilles sont de plus en plus souvent proposées dans de gros emballages, comme en 500 g et en 750 g ou même 1 kg en Allemagne. Ce dernier est idéal pour les familles. Nous emballons nos myrtilles d’importation aux Pays-Bas avec nos machines, mais pendant la saison espagnole et marocaine, les producteurs conditionnent eux-mêmes directement dans le champ, ce qui réduit les manipulations et les coûts. »

Répondre aux préférences gustatives des consommateurs
« Au Pérou, la saison a commencé tranquillement car la production de myrtilles Ventura avait un peu ralenti. Cette variété reste la plus connue, et ce qui est formidable, c’est qu’aujourd’hui, grâce aux nouvelles variétés, nous pouvons aussi répondre de plus en plus aux préférences gustatives des consommateurs. Aujourd’hui, nous vendons aussi beaucoup de Sekoya Pop, pour les clients qui préfèrent les baies croquantes. Nous proposons Bianca pour les clients qui préfèrent les petits fruits sucrées et Abril pour ceux qui recherchent une bouchée aromatique. Cela nous permet de répondre aux besoins de chaque marché de manière personnalisée. Le marché scandinave, par exemple, préfère les baies fermes avec un peu d’acidité, tandis qu’en Europe de l’Est, les consommateurs préfèrent les petits fruits plus sucrées. L’avantage du Pérou, c’est que l’on peut replanter rapidement, de sorte que les nouvelles variétés – qui sont souvent plus résistantes aux changements climatiques – sont disponibles sur le marché dans un délai relativement court. »

Ventura et Sekoya Pop

« Cette année, le Pérou a connu une forte humidité en mai, juin et juillet. Par conséquent, les plantes se sont physiologiquement physiologiquement très lentement et sont entrées en dormance. En fonction de la variété et du calibre, nous constatons aujourd’hui que les volumes chutent plus fortement que prévu et que, par conséquent, nous n’obtiendrons peut-être plus les volumes escomptés au départ. Chaque variété réagit différemment. Avec Ventura en particulier, la deuxième floraison semble moins abondante et la productivité a diminué. C’est aussi la raison pour laquelle certains producteurs ont déjà décidé de tailler. »

Berries Pride s’engage pleinement à étendre les zones de culture au nord et au sud. « Pas moins de 70 % de la culture a lieu dans le nord, mais nous avons consciemment choisi d’avoir un bon équilibre entre le nord et le sud, où le climat est différent. C’est ainsi que nous avons pu avoir de bons volumes, même pendant El Nino. »

De quelques boîtes en 2013 à 3 millions de kilos
En peu de temps, le Pérou est devenu le premier exportateur mondial de myrtilles. « Cette année, le Pérou compte une superficie totale de 26 000 hectares de plants. De nouvelles parcelles d’essai sont créées à raison de 100 hectares à chaque fois. C’est pourquoi le développement est si rapide », explique van den Oever, qui, de père néerlandais et de mère péruvienne, a un lien naturel avec les deux pays. « J’adore être témoin de ce développement. Nous avons commencé avec quelques boîtes au Pérou en 2013 et nous nous dirigeons maintenant vers les 3 millions de kg par an. Berries Pride essaie de se différencier avec de nouvelles variétés et catégories. Cette année, nous avons lancé les baies 20 et 22+, qui répondent spécifiquement aux préférences gustatives des clients et aux applications, telles que les enfants ou la consommation nomade. Par ailleurs, nos clients grossistes préfèrent souvent des fruits un peu plus gros. »

Par ailleurs, la saison des myrtilles chiliennes arrive à grands pas. « La saison commence une semaine plus tôt et les volumes les plus importants en provenance du Chili arriveront entre les semaines 4 et 7. Nous ne nous approvisionnons plus nous-mêmes au Chili, car nous avons réussi à faire le lien entre le Pérou et le Maroc il y a quatre ans. Cette solution nous convient parfaitement en raison de la qualité et de la logistique constantes du Pérou. Compte tenu de la baisse de l’offre en provenance du Pérou, nous nous attendons à une bonne transition. Du Chili, nous prévoyons une saison similaire à celle de l’année dernière, bien que cela dépende également de la demande du marché américain. » Aux Pays-Bas, il est difficile de jouer un rôle dans l’exportation des myrtilles d’Amérique latine vers le marché chinois. « De nombreux producteurs y ont eux-mêmes des bureaux. Et avec le nouveau port de Chancay, le temps de transit Pérou-Chine a diminué de manière significative. Auparavant, cela pouvait prendre jusqu’à 40 jours avec des retards, alors qu’aujourd’hui, ce délai a été ramené à un peu plus de trois semaines. Je pense que l’unicité du marché chinois réside dans le fait qu’ils sont les plus honnêtes et les plus transparents sur ce qu’ils pensent de la valeur des baies. Ils n’apprécient pas les fruits acides et si vous leur en fournissez, vous êtes fini !. »

Better Together
« Chez Berries Pride, la durabilité fait partie de notre ADN. Nous continuons à étudier l’impact du climat, de l’eau et de l’environnement dans les pays où nous nous approvisionnons. Notre slogan Better Together sous-entend l’attention que nous portons aux personnes et à la nature. Nous apprécions chaque jour de magnifiques produits provenant du monde entier et nous nous sentons donc responsables de veiller à ce que les générations futures puissent continuer à en faire autant. Chaque nouveau partenariat doit reposer sur des bases solides. Nos producteurs partenaires sont désormais certifiés à 99,8 % sur le plan social et à 95 % en ce qui concerne la gestion de l’eau. Mais nous allons plus loin que les seules certifications. Entre autres choses, nous avons fait procéder à un contrôle préalable des droits de l’homme et de l’environnement avec l’aide d’une organisation indépendante dans les pays à haut risque où nous nous approvisionnons, afin d’identifier les principaux défis à relever dans chaque pays. L’accès à l’eau potable dans les communautés locales est l’une des questions qui est ressortie avec force dans plusieurs pays. Avec un producteur de myrtilles et d’avocats au Pérou, nous avons lancé un projet sur la manière dont nous pouvons améliorer l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les conditions de vie des communautés locales. Nous ne pouvons pas toujours faire la différence seuls, mais ensemble si ! »

Pour plus d’informations :
Debra van den Oever
Berries Pride
Tél. : +31 174527517 / +31 611477389
debra.vandenoever@berriespride.nl
www.berriespride.nl

Berryway et Optisort de Maf Roda :

Quand l’automatisation vient soutenir les producteurs de myrtilles et d’asperges avec le groupe Maf-Roda lors des International Asparagus & Berries Days par FreshPlaza

Berryway et Optisort de Maf Roda :

Quand l’automatisation vient soutenir les producteurs de myrtilles et d’asperges

A l’occasion du salon IAD – IBD qui s’est tenu le mois dernier dans la région bordelaise, le Groupe Maf-Roda – sponsor Platinium de l’évènement – est venu présenter ses solutions de tri et calibrage destinées aux fruits rouges et aux asperges. Deux installations qui ne sont pas passées inaperçu.

Berryway et Berryscan : une technologie à la pointe qui permet une grande précision dans le tri tout en respectant le fruit
Ainsi, la calibreuse Berryway a attiré l’attention des visiteurs, puisqu’elle constitue une solution complète pour le post‑récolte des myrtilles, alliant délicatesse dans la manipulation et grande précision dans le tri. « La Berryway est conçue pour traiter les myrtilles avec le maximum de délicatesse. Chaque ligne prend soin des fruits pour limiter les chocs et garantir leur intégrité », explique Fabrice Blanc, directeur général de Maf Roda. Modulable de deux à dix-huit lignes, chacune traitant 160 à 200 kg de myrtilles/heure/ligne pour un poids moyen de 2g par fruit, Berryscan s’adapte aussi bien aux petits producteurs qu’aux structures industrielles.

Le module Berryscan vient renforcer cette performance grâce à un tri optique multispectral particulièrement précis. Photographiant chaque baie sur 360°, il analyse couleur, forme et qualité externe, tout en détectant les défauts comme les fruits mous, déshydratés ou abîmés. « Grâce à la technologie Insight, nous pouvons mesurer le taux de sucre pour garantir un produit constant et savoureux », précise Fabrice Blanc. Basé sur l’intelligence artificielle, le logiciel permet d’ajuster finement les critères de tri (forme, fermeté, taille, Brix) et d’automatiser l’ensemble du processus jusqu’au conditionnement.

Déjà largement déployée à l’international – des États-Unis à l’Afrique du Sud en passant par l’Europe de l’Est – la solution suscite désormais un intérêt marqué en France. « La demande pour des lignes de tri performantes et automatisées progresse fortement », observe Fabrice Blanc. En réduisant la dépendance au tri manuel tout en maximisant la qualité finale, Berryway et Berryscan se positionnent comme des outils indispensables pour les producteurs cherchant à gagner en précision, en productivité et en valeur ajoutée.

Une calibreuse à asperges permettant une grande précision dans l’associativité
Côté asperges, Maf-Roda propose également depuis l’acquisition de la société allemande Strauss, une gamme de solutions complète, allant de l’aide à la récolte au conditionnement en passant par le calibrage et le pesage. Au salon, ce fut la calibreuse pour asperges blanches et vertes qui fut présentée : « Dans cette filière aussi, nous pouvons proposer des solutions clé-en-main qui s’adaptent à tout type de structure », précise Fabrice Blanc.

Des solutions d’autant plus appréciées dans un secteur particulièrement gourmand en main d’œuvre, puisqu’aucune intervention humaine n’est requise, si ce n’est la réception du produit une fois conditionné. « Nous sommes les premiers à faire de l’automatisation en bottes. Notre calibreuse permet d’avoir une grande précision dans l’associativité, à +/- 4g sur la botte. La capacité de nos machines s’étend de 800kg/ 1,2T à 2T/h ». Une autre particularité des calibreuses Strauss – Maf-Roda, réside dans l’efficacité du lavage qui se fait à haute-pression. Un atout certain pour des produits sortant directement du sol tels que les asperges, souillées par le sable qui se glisse dans leurs écailles.

A noter que la calibreuse à asperges présentée à l’occasion du salon peut également être adaptée à la production de poireaux, de courgettes mais aussi de rhubarbe.

Pour plus d’informations :
Christophe Nivet
Maf-Roda
Tél. : +33 5 63 63 27 70

Photo Report: 29th expoSE/expoDirekt:

“We see, especially here in Germany, a steady trend from open field strawberries to covered cultivation” by FreshPlaza Photo Report: 29th expoSE/expoDirekt:

“We see, especially here in Germany, a steady trend from open field strawberries to covered cultivation”

“We see, especially here in Germany, a steady trend from open field strawberries to covered cultivation. This was the main reason for us to participate, as many soft fruit growers do traditionally come to Karlsruhe.” That’s what the team with Looije Agro Technics shared when asked about their debut on the expoSE / expoDirekt, which took place this week in Karlsruhe, Germany. The trade show, focusing on the strawberry and asparagus, have broadened considerably, and again counted 60 companies making their debut, resulting in a mix of traditional suppliers and, more and more, greenhouse companies. For example, an international supplier may be positioned next to a local farm shop. “But oh well, that is also the charm of this event,” one exhibitor aptly summed up the uniqueness of the expoSE/expoDirekt.

On both days, it was pleasantly busy in both exhibition halls where 426 exhibitors from 16 countries presented their novelties and products. Most exhibitors are still from Germany and the Netherlands, although French, Polish, Italian, Spanish and some Eastern Europeans also took part.

New exhibitors predominantly positive
At the same time, there are also exhibitors who return after several years, including machine supplier Top Control from South Tyrol. “For us, it may have been 10 years since we last had our own stand. Back then, we still had a limited portfolio, which put us a bit out of place here. Meanwhile, we have grown fast and this is just the perfect platform for us. So, we’ll definitely come back next year.”

Covered soft fruit growing on the rise, asparagus growing in transition
As some exhibitors point out, protected growing is on a steady rise, particularly in Germany, but also in other countries in western and central Europe. Consequently, due to the disappearance of traditional outdoor growing and the scaling up of mostly smaller, but more efficient crops on racks and under foil tunnels, the total protected acreage is declining. Growers who do not keep up with the pace of change will eventually mostly disappear, experts and suppliers predict.

Meanwhile, a similar development is taking place within the asparagus sector. “Previously, you could still see growers literally and figuratively letting older plots bloom. Nowadays, these kinds of plots go out earlier and are replanted, mostly with more modern varieties,” reports one planting material supplier. In terms of variety innovation, however, things are not keeping up: Limgroup took the opportunity to present the new variety Ruralim and Enza Zaden is also working on a new variety for North-West European cultivation, which will be marketed from next season and has no official name as yet.

Sustainable packaging alternatives needed
A hot topic in the sector at the moment is the dreaded PPWR packaging law, effective from 2030 across the EU. Suppliers are already responding to this after several years without too many innovations with new, sustainable packaging and are massively calling on the industry to switch to PPWR-compliant packaging and associated machinery in time. This necessary switchover is also expected to continue in the coming years until its official introduction on 1-1-2030, although the urgency does not yet seem to have dawned on everyone, suppliers said.

Click here for the photo report

For more information:
https://www.expo-se.de/ Publication date: Fri 21 Nov 2025

© FreshPlaza.com / Hugo Huijbers

« Nous nous engageons en faveur de l’asperge verte, bien qu’elle nécessite beaucoup de main-d’œuvre » par FreshPlaza

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« Nous nous engageons en faveur de l’asperge verte, bien qu’elle nécessite beaucoup de main-d’œuvre »

Il existe des entreprises qui se distancient de la production de légumes à grande échelle et qui se consacrent à des cultures minoritaires, comme l’asperge verte et l’asperge blanche. Il est encore possible d’aller plus loin et de se différencier davantage si l’on parle de cultures biologiques et biodynamiques, ce qui est plus compliqué compte tenu de la force des parasites et des changements climatiques que nous subissons.

« Nous nous consacrons à la production et à la commercialisation de fruits et légumes biologiques et biodynamiques, notamment les fruits à noyau, les brocolis, les choux-fleurs, les choux, les laitues, les melons et les pastèques, entre autres. Nous sommes spécialisés dans les asperges vertes et blanches. Nous pensons que, parmi les grandes cultures espagnoles, nous devons nous différencier et c’est là notre stratégie. Nous misons sur l’asperge verte, bien qu’elle nécessite beaucoup de main-d’œuvre », souligne Paco García, directeur technique de Biosphera, car « nous n’avons pas recours à la mécanisation. »

« Nous avons environ 100 hectares d’asperges vertes et blanches et nous commencerons en janvier jusqu’à la fin du mois d’avril. Nous sommes les seuls à pratiquer cette culture dans la région », explique M. García, qui ajoute que cela s’explique par le fait que « l’asperge est une culture rustique, même si elle n’est pas très menacée par les parasites, et qu’elle exige beaucoup de technique. »

Au total, « nous travaillons jusqu’à 500 000 kg par an, ce qui est très apprécié en Allemagne et en Suisse. C’est une culture permanente qui demande un investissement assez important, on ne l’arrache pas et on ne la sème pas tous les ans. Elle nécessite un entretien annuel, mais les plantes peuvent germer jusqu’à 8 ou 10 ans. »

En ce qui concerne l’approvisionnement en eau, « ce n’est pas une culture pluviale, mais il est vrai que l’eau doit être juste ce qu’il faut. Elle n’a pas besoin de beaucoup de froid, mais plutôt de lumière et de soleil et de températures relativement élevées pour sa date. »

Entre tout cela, « nous avons 800 hectares de cultures d’été et d’hiver qui sont principalement destinées à l’Allemagne, la Suisse et la France, entre autres. Je dirais que les fruits à noyaux sont notre point fort avec environ 6 millions de kilos par an. »

Comme c’est le cas dans de nombreuses entreprises de culture, « nous travaillons pour les supermarchés et dans le cadre de programmes. C’est bien de servir les marchés, mais pas en tant que client principal, car il y a trop de défis à relever dans l’agriculture pour planter sans savoir où l’on va. »

« Nous ne travaillons qu’avec des produits biologiques et biodynamiques. Si, dans le premier cas, les restrictions sont fortes, dans le second, les limites sont encore plus importantes. Ce ne sont pas des cultures faciles, mais pour l’instant, il est rentable de les maintenir parce qu’il faut se différencier et ajouter de la valeur à ses produits. Les clients apprécient ces techniques de production et reconnaissent leur valeur élevée en termes de prix. »

Pour plus d’informations :
Paco García
Directeur technique
Biosphera
Tél. : +34 667 49 55 95
pgarcia@biosphera.es
www.biosphera.es

Reportage photo : 29ème expoSE / expoDirekt (Allemagne) par FreshPlaza

Reportage photo : 29ème expoSE / expoDirekt (Allemagne)

Cette année encore, l’ensemble du secteur des asperges et des fraises s’est retrouvé à Karlsruhe. Sur deux jours, les deux halls d’exposition ont accueilli 426 exposants venus de 16 pays qui ont présenté leurs nouveautés et leurs produits. La plupart des exposants sont originaires d’Allemagne et des Pays-Bas, mais des Français, des Polonais, des Italiens, des Espagnols et quelques Européens de l’Est ont également participé au salon. Au fil des ans, l’offre de la foire s’est considérablement élargie et aujourd’hui, un fournisseur international peut se trouver à côté d’un magasin à la ferme. « C’est vraiment ce qui fait le charme de cet événement », a déclaré un participant en soulignant le caractère unique de l’expoSE/expoDirekt.

Nouveaux exposants positifs
Bien qu’après presque 30 ans, le salon soit devenu un rendez-vous incontournable pour de nombreux fournisseurs du secteur des asperges et des petits fruits, il y a eu cette année encore plus de 60 nouveaux exposants, dont Looije Agro Technics. « Nous constatons, surtout ici en Allemagne, une vraie tendance à passer de la culture de fraises en plein champ à la culture sous abri. C’est la principale raison de notre participation, car de nombreux producteurs de petits fruits viennent traditionnellement à Karlsruhe. » Parallèlement, certains exposants reviennent après plusieurs années, notamment le fournisseur de machines Top Control du Tyrol du Sud. « Pour nous, cela fait peut-être dix ans que nous n’avons pas eu notre propre stand. À l’époque, nous n’avions qu’un portefeuille limité, ce qui faisait que nous n’avions pas notre place ici. Entre-temps, nous nous sommes développés rapidement et ce salon est la plateforme idéale pour nous. Nous reviendrons donc sans aucun doute l’année prochaine. »

Petits fruits couverts en hausse, asperges en transition
Comme le soulignent certains participants, la culture sous abri est en constante augmentation, en particulier en Allemagne, mais aussi dans d’autres pays d’Europe occidentale et centrale. En raison de la disparition des cultures traditionnelles en plein air et de l’augmentation des cultures, plus petites mais plus efficaces, sur des gouttières et sous des tunnels, la superficie totale cultivée diminue. Les experts et les fournisseurs prévoient que les producteurs qui ne suivent pas finiront par disparaître. »

Le secteur des asperges connaît une évolution similaire. « Avant, on voyait encore des producteurs laisser fleurir des parcelles plus anciennes, au sens propre comme au sens figuré. Aujourd’hui, ces parcelles sont arrachées plus tôt et replantées, la plupart du temps avec des variétés plus modernes », rapporte un fournisseur de matériel de plantation. En termes d’innovation variétale, cependant, le secteur ne suit pas encore. Limgroup a toutefois profité de l’occasion pour présenter sa nouveauté Ruralim et Enza Zaden travaille sur une nouvelle variété destinée à la culture en Europe du Nord-Ouest. Celle-sera commercialisée à partir de la saison prochaine et n’a pas encore de nom officiel.

Besoin d’alternatives durables en matière d’emballage
Un sujet brûlant dans le secteur en ce moment est la redoutable loi PPWR sur les emballages, qui entrera en vigueur à partir de 2030 dans l’ensemble de l’UE. Les fournisseurs réagissent, après plusieurs années sans vraiment d’innovations en matière d’emballage durable et appellent massivement le secteur à passer à temps à des emballages conformes à la loi PPWR. Cette évolution nécessaire doit se poursuivre dans les années à venir jusqu’à l’introduction officielle, bien que l’urgence ne semble pas encore avoir été perçue par tous les acteurs de la filière.

Cliquez ici pour voir le reportage photo

Pour plus d’informations :
https://www.expo-se.de/ Date de publication: lun. 24 nov. 2025

© FreshPlaza.fr / Hugo Huijbers

Blueberry demand benefits from short strawberry supply by

Blueberry demand benefits from short strawberry supply

Peru is the dominant supplier of blueberries to the U.S. this time of year, but production is past its peak and export volumes for the 2025-2026 season are starting to come down. While overall volumes are higher compared to last season, they aren’t as high as initially projected. “The original forecast from Peru contained a significant increase over last season, but the revised forecast of a shorter campaign is more accurate,” says Joe Powell with Always Fresh Farms.

Smooth movement continues
Overall, the Peruvian season went very well with strong quality berries and good shelf-life on the early season arrivals. “We have seen superb size and flavor from our growing partners, which resulted in excellent demand and fluid movement,” added Always Fresh’s Matthew Giddings. Initial thoughts of a mid-season dip in pricing and demand were somewhat mitigated by a short strawberry market, caused by extensive rainfall in California. Due to the damage to strawberries, blueberries have been serving as a great replacement item. “As we look at the backside of the Peruvian blueberry season and the transition to the Chilean season, movement is expected to remain smooth.”

Transition to Chile
The transition to Chile has started, but shipments are starting slowly and are anticipated to increase significantly in the coming weeks. Always Fresh Farms expects to ship the first volumes out of Chile this week and is excited to see the country’s efforts. “Improvements in experience of quality and flavor come to fruition as we have witnessed the investment in time, effort, and cost to replace outdated varieties,” said Giddings. Overall, Chile’s volumes are expected to increase slightly over last season.

For now, blueberries are expected to stay high in demand due to short strawberry supply. Will blueberry import volumes be sufficient to meet the demands of the U.S. market? “With the current Peruvian supply and the incoming Chilean supply, we remain confident we’ll be able to meet the increased market demand,” finished Powell.

For more information:
Always Fresh Farms
Joe Powell
Tel: (+1)Always Fresh Farms
joe.powell@alwaysfresh.com

Matthew Giddings
Tel: (+1) 863-401-3404
mgiddings@alwaysfresh.com
www.alwaysfresh.com

Frontpage photo: © Always Fresh Farms Publication date: Thu 20 Nov 2025

Comment la filière fraise entend renforcer sa compétitivité par AOPN Fraises Framboises de France et FreshPlaza

Comment la filière fraise entend renforcer sa compétitivité

Après une campagne globalement satisfaisante, mais néanmoins marquée par des problèmes de plants, des aléas climatiques et des tensions concurrentielles l’AOPn Fraises Framboises de France explique les grandes lignes de son plan stratégique destiné à renforcer la compétitivité de la filière.

Une campagne globalement positive malgré les aléas climatiques
Pour la fraise, la saison 2025 est globalement positive pour l’AOPn, bien qu’hétérogène selon les périodes. « La dynamique commerciale a répondu aux attentes sur la majeure partie de la saison malgré certaines périodes qui ont mis les producteurs à l’épreuve ». Fin juin, l’arrivée des fruits d’été a intensifié la concurrence entre fruits en magasins, dans un contexte où la qualité des fraises pâtissait des températures élevées. Après le 15 août, un second épisode de tension est survenu : la canicule a engendré un pic de production face à une consommation en déclin. Cette difficulté à écouler les volumes et à remonter les prix a persisté jusqu’en septembre. « Sinon, les cours ont été bons ce qui a permis de maintenir des prix au même niveau que l’année précédente ». Les volumes consolidés par l’AOPn sont en légère progression par rapport à la précédente campagne (environ 30 000 tonnes) avec plus de 31 500 tonnes entre juillet 2024 et juin 2025 (soit 53% de la production nationale). Une progression qui s’explique notamment par l’augmentation des surfaces de production.

La framboise dresse elle aussi un bilan satisfaisant. La production affiche une hausse d’environ 7 % par rapport à 2024 pour atteindre plus de 1 300 tonnes consolidées par l’AOPn (soit 40% de la production nationale). « La campagne a néanmoins souffert d’un manque de mise en avant dans les enseignes lors des pics de production, notamment fin juillet, ce qui a limité ses débouchés et fait pression sur les prix », note l’association. Certaines enseignes ayant également réorienté leurs achats vers l’import pour des raisons de prix.

Des projets pour renforcer la compétitivité
« Nos projets pour l’année à venir autour de l’observation variétale, de la valorisation gustative, ou encore du renforcement des alternatives biologiques, témoignent de notre détermination à préserver l’excellence gustative et l’intégrité des productions de fraises et framboises françaises », indique Emeline Vanespen, Directrice de l’AOPn Fraises Framboises de France. Car en 2026, l’AOPn prévoit plusieurs chantiers structurants pour renforcer la performance et la différenciation des productions françaises. Le premier concerne le lancement de son réseau national d’observation variétale, destiné à mieux comprendre le comportement des variétés dans différentes conditions de culture et à orienter les choix variétaux futurs. 20 variétés à tester ont été sélectionnées. Le maintien de la Gariguette, réintégrée au Catalogue Officiel en mai dernier, commence également à produire ses effets : certains pépiniéristes ont déjà pu se procurer du matériel végétal issu des souches de maintenance de l’AOPn Fraises Framboises de France. Sur le plan gustatif la filière prévoit aussi de poursuivre en 2026 des tests hédoniques sur des variétés initiées cette année. « Ces analyses gustatives menées auprès d’un panel de consommateurs, visent à classer les variétés selon leur goût afin d’orienter les futures productions en fonction des résultats ».

Les travaux pour la protection des cultures se poursuivent également, notamment face à l’arrêt d’un produit pivot dans la lutte contre les pucerons (spirotétramat). L’Association veut ainsi étendre les lâchers de parasitoïdes de pucerons issus de ses élevages à un plus grand nombre de serres. Les tests menés dans le Lot-et-Garonne et en Bretagne ont montré des résultats « très encourageants ».

Concernant la framboise, « une réflexion sera engagée en 2026 afin de définir des critères de différenciation face aux produits importés ».

Pour plus d’informations :
AOPN Fraises Framboises de France
Agropôle – Bâtiment Agrotec – BP 222
47 931 Agen
contact@fraisesdefrance.fr
fraisesdefrance.fr

Photo de la première page: © AOPn Fraises Framboises de France Date de publication: jeu. 20 nov. 2025

New blueberry biofactory opens in Peru by FreshPlaza

New blueberry biofactory opens in Peru

Camposol has inaugurated a new biofactory in Chao, Virú (Trujillo), describing it as part of its broader strategy for genetic development and expansion into new crop areas. The facility covers 2,000 square meters and has an annual production capacity of up to 5 million blueberry plants.

The biofactory integrates in vitro and ex vitro propagation processes within one site. In vitro work includes the establishment and multiplication phases, using conventional methods alongside bioreactors to increase propagation efficiency and reduce production time. All methods follow traditional, non-GMO breeding techniques.

The ex vitro area uses European growth-chamber systems that allow precise control of temperature, humidity, CO₂, and lighting. These conditions are used to manage seedling acclimatization, including rooting, growth, and hardening, before plants move to the main nursery and then to production fields.

The facility is operated by a team with experience in tissue culture and plant biotechnology.

Camposol CEO Ricardo Naranjo said the biofactory will support the company’s capacity to develop and multiply its own plant material. He said the facility is intended to speed up the rollout of proprietary blueberry varieties that reflect market requirements.

According to the company, the increased production capacity will support plans to plant additional hectares using internal genetics and to replant certain existing areas with newer varieties. Camposol said its breeding program is ongoing and is expected to generate new varieties adapted to local growing conditions.

Naranjo said the biofactory gives the company more control over plant availability for its expansion plans and supports long-term operational consistency.

For more information:
Camposol
Tel: +511 634 7100
Email: hmongrut@camposol.com
www.camposol.com

Le Pérou prévoit une croissance de 10 % de ses exportations agroalimentaires d’ici 2025 par FreshPlaza

Le Pérou prévoit une croissance de 10 % de ses exportations agroalimentaires d’ici 2025

Au cours des deux dernières décennies, le Pérou s’est imposé comme un acteur majeur sur la scène agricole internationale, se positionnant parmi les principaux exportateurs mondiaux de produits tels que les asperges, les myrtilles, les avocats et les raisins de table. Cette croissance a non seulement fait des exportations agricoles la deuxième source de revenus du pays après l’exploitation minière, mais elle a également contribué de manière significative à l’emploi national, en touchant près d’un quart de la population.

Diversité géographique et climatique : le grand avantage du Pérou
L’un des principaux atouts du Pérou est sa diversité naturelle. Avec jusqu’à 38 types de climats différents sur l’ensemble de son territoire, le pays peut produire des denrées alimentaires tout au long de l’année. Cette capacité lui confère un avantage comparatif par rapport à d’autres pays qui dépendent de saisons plus marquées.

Géographiquement, le Pérou est divisé en trois régions : la Côte, les Hauts Plateaux et la Jungle. La côte péruvienne, bien qu’étant une région essentiellement désertique, concentre environ 60 % de la population – principalement urbaine – et a réussi à développer une agriculture à haute valeur ajoutée grâce à l’utilisation extensive de systèmes d’irrigation technicisés. Cela a permis la production de cultures destinées à l’exportation telles que le raisin de table, l’avocat, la mangue, les myrtilles, l’asperge, l’artichaut, l’oignon et le poivron, en particulier dans les mains de grandes agro-industries. Il convient de mentionner que la côte nord, et dans une moindre mesure la côte centrale, est vulnérable au phénomène côtier El Niño, qui apporte périodiquement des pluies abondantes et parfois dévastatrices.

En revanche, les hautes terres abritent 26 % de la population nationale, avec une prédominance de petits agriculteurs exploitant des parcelles de moins de cinq hectares. Ces producteurs se concentrent sur le marché intérieur et cultivent des produits traditionnels tels que les pommes de terre, le maïs, le quinoa, les choux, les carottes et les tomates. Toutefois, certaines régions andines produisent également des cultures plus commerciales, telles que l’avocat, et des cultures telles que la cerise sont en cours d’expérimentation.

La jungle, qui représente 60 % du territoire national, n’abrite que 14 % de la population. L’agriculture de subsistance y prédomine, bien que la production commerciale de café, de cacao, de bananes, de gingembre et de curcuma ait augmenté ces dernières années.

Structure agricole et défis pour les petits exploitants
La plupart des produits agro-exportés du Pérou – tels que l’avocat, la mangue, la banane, les agrumes, les asperges, les poivrons, les artichauts, les oignons, le gingembre et le curcuma – sont cultivés par de petits producteurs, une configuration en partie favorisée par la réforme agraire des années 1970 et la fragmentation subséquente des terres par voie d’héritage. Les petites exploitations sont nombreuses dans certaines zones de la côte et dans l’ensemble des hauts plateaux et de la jungle.

Cette atomisation des terres crée des obstacles à une commercialisation efficace, en raison d’un manque d’organisation, d’infrastructure, de normalisation et d’accès à la technologie. Pour surmonter ces obstacles, plusieurs entreprises exportatrices misent sur l’intégration des petits producteurs par la formation, la fourniture d’intrants et le regroupement des volumes de production.

En revanche, les cultures telles que les raisins et les myrtilles sont principalement cultivées sur de grandes extensions gérées par des entreprises agro-industrielles, ce qui facilite la standardisation, le respect des normes phytosanitaires internationales et l’accès direct aux marchés mondiaux.

Chiffres de croissance : les exportations agroalimentaires en voie d’atteindre 14 milliards de dollars
Selon les projections de la Ministre du Commerce Extérieur et du Tourisme, Teresa Mera, les agro-exportations péruviennes dépasseront les 14 milliards de dollars en 2025, ce qui représentera une croissance de 10 % par rapport à l’année précédente. Ce dynamisme se concentre principalement dans les régions côtières, Ica, La Libertad, Piura et Lambayeque représentant plus de 80 % des exportations totales.

Top 5 des agro-exportations péruviennes (2024)

1. Myrtilles
Avec plus de 20 000 hectares plantés, le Pérou est le premier exportateur mondial de myrtilles, devant les États-Unis et le Maroc, qui occupent les deuxième et troisième places avec des expéditions 6 fois inférieures à celles du Pérou. En 2024, il a exporté 325 846 tonnes pour une valeur de 2 269 millions de dollars. La Libertad et Lambayeque représentent plus de 75 % de la production. La saison des récoltes commence généralement en juin, atteignant les volumes d’exportation les plus élevés en septembre et octobre et se terminant en mars de l’année suivante. Les États-Unis sont la principale destination, absorbant 57 % des expéditions, suivis par l’Union européenne (22 %), la Chine et Hong Kong.

2. Raisin de table
Le Pérou est également en tête des exportations de raisin, avec 558 063 tonnes expédiées en 2024, pour une valeur de 1 705 millions de dollars, devant le Chili (529 470 t) et la Chine (483 373 t en 2023). La récolte commence en septembre et dure jusqu’en avril de l’année suivante, le plus grand volume d’expéditions à l’étranger se situant en décembre et janvier. Ica et Piura représentent plus de 80 % de la production. Les principaux marchés sont les États-Unis (47 %), l’Union européenne (17 %) et l’Asie (13 %). La superficie cultivée dépasse les 22 000 hectares.

3. Les avocats
Avec environ 35 000 hectares cultivés dans tout le pays, notamment à Lambayeque, La Libertad, Lima et Ica, le Pérou a exporté 570 457 tonnes en 2024, pour une valeur de 1 247 millions de dollars. Il est le deuxième exportateur mondial, après le Mexique (1 1220 918 t) et devant Israël (151 374 t en 2023). Les exportations ont lieu pratiquement toute l’année, mais la plupart des expéditions à l’étranger ont lieu entre mars et septembre. L’UE est le principal acheteur d’avocats péruviens (51,8 %), suivie des États-Unis (13,9 %).

4. Asperges
Le Pérou a la capacité unique de produire des asperges tout au long de l’année. En 2024, il a exporté 96 731 tonnes (406 millions de dollars). Il est le deuxième exportateur mondial, derrière le Mexique (129 837 t) et devant les Etats-Unis (42 873 t en 2023). La Libertad est en tête de la production nationale avec 50 %. La superficie est d’environ 28 000 hectares.

5. Mangues
Principalement concentrées à Piura (65 %), les mangues péruviennes sont exportées entre octobre et avril. En 2024, 177 903 tonnes ont été expédiées pour 317 millions de dollars, faisant du Pérou le quatrième exportateur mondial, derrière le Mexique (461 766 t), la Thaïlande (377 351 t) et le Brésil (266 575 t en 2023). La superficie cultivée est de 42 000 hectares.

En 2024, le Pérou a exporté 195 032 t d’agrumes pour une valeur de 255 millions de dollars, tandis que les exportations de paprika séché ont atteint 34 400 t et généré 130 millions de dollars. Les oignons frais ou réfrigérés ont exporté 308 368 tonnes, avec des revenus de 127 millions de dollars. Les artichauts préparés ou conservés se sont élevés à 43 445 tonnes et ont rapporté 120 millions de dollars, et les bananes, principalement biologiques, ont atteint 150 760 tonnes pour une valeur de 115 millions de dollars. Enfin, le gingembre a atteint 47 793 t exportées, pour une valeur de 104 millions de dollars, malgré la récente baisse des volumes. Ensemble, ces 11 produits représentent 53 % des exportations agroalimentaires péruviennes. Outre ces produits, le café (8,6 %) et le cacao (5,8 %) restent des acteurs importants du panier agro-exportateur.

Destinations internationales et logistique portuaire
Les principales destinations des agro-exportations péruviennes sont les suivantes : États-Unis (34,7 %), Pays-Bas (14,8 %), Espagne (6,4 %), Royaume-Uni (3,7 %), Chili et Mexique (3,5 % chacun), Équateur (3,1 %), Allemagne, Chine et Canada (entre 2,4 % et 2,6 %). Par région : Les États-Unis et le Canada absorbent 37,1 %, l’Europe 33,2 %, l’Amérique latine 17,2 % et l’Asie 10,1 %.

Les principaux ports de départ en 2024 sont Callao (39 %), Paita (Piura ; 19,4 %), Salaverry (La Libertad ; 14,1 %), Pisco (Ica ; 11,6 %) et Chiclayo (Lambayeque ; 4,7 %). Une attention particulière doit être accordée au port de Chancay (0,5 % en 2024), qui se profile comme un point clé pour renforcer la connexion avec le marché asiatique, où la demande de fruits péruviens croît rapidement.

Expansion future : investissements et nouveaux projets agricoles
L’agence publique Proinversión a identifié un grand potentiel d’expansion de l’agriculture moderne dans le pays. Elle estime que, grâce à des partenariats public-privé (PPP), quelque 250 000 nouveaux hectares pourraient être mis en culture, ce qui représenterait un investissement de plus de 4,3 milliards de dollars. Cela permettrait de doubler la zone d’agro-exportation actuelle, qui est actuellement d’environ 250 000 hectares. Le développement des projets agricoles devrait être entre les mains de grandes entreprises agroalimentaires.

Les projets les plus importants sont les suivants Chavimochic III Etapa (La Libertad ; ~111 000 ha), Majes Siguas II Etapa (Arequipa ; ~38 500 ha), Chinecas (Ancash ; ~83 000 ha) et Chancay-Lambayeque (Lambayeque ; ~20 000 ha). De plus, l’inclusion de 168 000 ha supplémentaires est en cours d’évaluation dans le cadre de projets tels que Olmos II (Lambayeque), Pampas Verdes (Ayacucho), Alto Piura et Chira (Piura).

*Les données fournies dans cet article proviennent du Ministère du Développement Agraire et de l’Irrigation (Midagri), du Ministère du Commerce Extérieur et du Tourisme (Mincetur), de la Surintendance Nationale des Douanes et de l’Administration Fiscale (Sunat), de l’Institut National de la Statistique et de l’Informatique (Inei) et de Faostat.

Photo de la première page: © ID 201127994 © Rommel Gonzalez | Dreamstime.com | Dreamstime Date de publication: mar. 18 nov. 2025

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Peru expects a 10% growth in agro-exports by 202 by FreshPlaza

Peru expects a 10% growth in agro-exports by 2025

Over the past two decades, Peru has firmly established itself as a major player in global agriculture. It now ranks among the world’s top exporters of products like asparagus, blueberries, avocados, and table grapes. This rapid growth has made agricultural exports the country’s second-largest source of income, after mining, and has significantly boosted employment, directly or indirectly involving nearly a quarter of the population.

Peru’s natural advantage: geographic and climatic diversity
One of Peru’s greatest strengths lies in its natural diversity. With up to 38 different climate types across its territory, Peru can grow crops year-round. This gives it a clear edge over other countries with more rigid seasonal cycles.

Geographically, Peru is divided into three regions: the Coast, the Highlands (Sierra), and the Jungle (Selva). The Coast, although mostly desert, is home to around 60% of the population—mainly in urban areas. Thanks to the large-scale use of modern irrigation systems, this region has developed a high-value agricultural sector. Here, export-oriented crops are grown, such as table grapes, avocados, mangoes, blueberries, asparagus, artichokes, onions, and peppers. However, northern and, to a lesser extent, central coastal areas are vulnerable to the El Niño coastal phenomenon, which periodically brings intense, and sometimes destructive, rains.

The Sierra, home to about 26% of Peruvians, is dominated by small-scale farmers who typically work plots smaller than five hectares. Their focus is mainly on the domestic market, growing traditional crops like potatoes, corn, quinoa, cabbage, carrots, and tomatoes. That said, more commercial crops such as avocados are also emerging in some Andean areas, along with pilot projects involving cherries.

The Selva (Jungle) makes up 60% of Peru’s land area but holds just 14% of its population. Subsistence farming is still common here, though in recent years, commercial production of coffee, cacao, bananas, ginger, and turmeric has expanded.

Farm structure and the challenges facing small growers
Many of Peru’s key export crops, avocados, mangoes, bananas, citrus fruits, asparagus, peppers, artichokes, onions, ginger, and turmeric, are to some extent grown by smallholders. This structure is partly the result of the agrarian reform of the 1970s and later land fragmentation through inheritance. As a result, minifundios (small plots) are common, especially in the Sierra and Selva, and in some parts of the Coast.

This fragmented landscape creates major challenges for efficient marketing: lack of organization, poor infrastructure, inconsistent standards, and limited access to technology. To overcome these barriers, various export companies are working to integrate small producers by providing training, supplying inputs, and coordinating production volumes.

In contrast, crops like table grapes and blueberries are mostly grown on large estates managed by agro-industrial firms. These operations benefit from economies of scale, meet international phytosanitary standards more easily, and can connect directly to global markets.

Growth in numbers: agro-exports aiming for $14 billion
According to Peru’s Minister of Foreign Trade and Tourism, Teresa Mera, the country’s agricultural exports are projected to exceed $14 billion in 2025—a 10% increase over the previous year. This surge is largely driven by coastal regions, with Ica, La Libertad, Piura, and Lambayeque accounting for more than 80% of total exports.

Peru’s top 5 agricultural exports in 2024

1. Blueberries
With more than 20,000 hectares under cultivation, Peru is the world’s leading blueberry exporter, far ahead of the U.S. and Morocco, whose exports are six times smaller. In 2024, Peru exported 325,846 tons worth $2.27 billion. Over 75% of production comes from La Libertad and Lambayeque. Harvest begins in June, peaks in September and October, and wraps up in March. The U.S. is the main market, absorbing 57% of exports, followed by the EU (22%), China, and Hong Kong.

2. Table grapes
Peru also tops the global ranking for table grape exports, sending out 558,063 tons in 2024, valued at $1.70 billion. It outpaced Chile (529,470 tons) and China (483,373 tons in 2023). The harvest season starts in September and runs through April, with the largest export volumes in December and January. Ica and Piura produce over 80% of the national output. Key markets include the U.S. (47%), the EU (17%), and Asia (13%). The total cultivated area exceeds 22,000 hectares.

3. Avocados
With nearly 35,000 hectares of avocado groves across Lambayeque, La Libertad, Lima, and Ica, Peru exported 570,457 tons in 2024, generating $1.25 billion. It ranks second globally, after Mexico (1,120,918 tons) and ahead of Israel (151,374 tons in 2023). While exports happen year-round, the bulk occurs from March to September. The EU is the main buyer (51.8%), followed by the U.S. (13.9%).

4. Asparagus
Peru enjoys the rare ability to produce asparagus all year. In 2024, the country exported 96,731 tons, earning $406 million. It’s the world’s second-largest exporter after Mexico (129,837 tons) and ahead of the U.S. (42,873 tons in 2023). La Libertad is the top-producing region, accounting for 50% of national output. The total cultivated area is around 28,000 hectares.

5. Mangoes
Mango production is largely concentrated in Piura, which accounts for 65% of Peru’s output. The export season runs from October to April. In 2024, the country exported 177,903 tons worth $317 million, ranking fourth globally behind Mexico (461,766 tons), Thailand (377,351 tons), and Brazil (266,575 tons in 2023). Total cultivated area reaches 42,000 hectares.

Additional key exports are citrus fruits (195,032 tons; $255 million), dried paprika (34,400 tons; $130 million), fresh or chilled onions (308,368 tons; $127 million), processed artichokes (43,445 tons; $120 million), bananas (mostly organic – 150,760 tons; $115 million) and ginger (47,793 tons; $104 million, despite a recent drop in volume). These 11 products alone account for 53% of Peru’s total agricultural exports. In addition, coffee (8.6%) and cacao (5.8%) remain vital components of Peru’s agricultural export portfolio.

Export destinations and port logistics
Peru’s main export destinations in 2024 were the United States (34.7%), the Netherlands (14.8%), Spain (6.4%), the UK (3.7%), Chile and Mexico (3.5% each), Ecuador (3.1%), Germany, China, and Canada (between 2.4% and 2.6%). By region: the U.S. and Canada received 37.1% of exports, Europe 33.2%, Latin America 17.2%, and Asia 10.1%.

Key export ports included Callao (39%), Paita in Piura (19.4%), Salaverry in La Libertad (14.1%), Pisco in Ica (11.6%), and Chiclayo in Lambayeque (4.7%). Special mention goes to the port of Chancay, which, although handling just 0.5% of exports in 2024, is emerging as a strategic gateway to the Asian market, where demand for Peruvian fruit is growing rapidly.

Investment and new agricultural projects
Peru’s investment agency, Proinversión, sees great potential for expanding modern agriculture. Through Public-Private Partnerships (PPPs), up to 250,000 hectares of new farmland could be added, requiring investments of over $4.3 billion. This would double the current export-oriented agricultural area, now at roughly 250,000 hectares. These new projects are expected to be managed by large agro-industrial companies.

Key initiatives include: Chavimochic Stage III (La Libertad; ~111,000 ha), Majes Siguas Stage II (Arequipa; ~38,500 ha), Chinecas (Áncash; ~83,000 ha) and Chancay–Lambayeque (Lambayeque; ~20,000 ha). Additionally, 168,000 hectares are being evaluated for inclusion through other projects like Olmos II (Lambayeque), Pampas Verdes (Ayacucho), and Alto Piura and Chira (Piura).

*The data provided in this article comes from the Peruvian Ministry of Agrarian Development and Irrigation (Midagri), the Ministry of Foreign Trade and Tourism (Mincetur), the National Superintendence of Customs and Tax Administration (Sunat), the National Institute of Statistics and Informatics (Inei), and Faostat.

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