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Sud de l’Allemagne : Les producteurs d’asperges dressent un bilan intermédiaire positif par FreshPlaza
Les producteurs d’asperges dressent un bilan intermédiaire positif

Dans le sud de la Bavière, les producteurs se montrent eux aussi satisfaits du déroulement de la saison. Après un démarrage timide dû à un début de printemps froid, la situation s’est nettement améliorée, explique Peter Strobl (en haut sur la photo), directeur de l’Association des producteurs d’asperges du sud de la Bavière. Il se félicite particulièrement de l’équilibre constaté entre rendement et ventes. La sécheresse d’avril n’a pas causé de difficultés majeures à la majorité des exploitations. « Certes, un peu plus de pluie aurait été bienvenue », reconnaît Adel. Mais grâce à leurs racines profondes, les asperges ont parfaitement résisté à cette période sèche. Celles-ci leur fournissent l’énergie nécessaire à la croissance au fil de la saison, ajoute Strobl. Le manque d’eau n’a véritablement affecté que les nouvelles plantations composées de jeunes pousses.
Hesse : un équilibre harmonieux entre l’offre et la demande
Les producteurs d’asperges de Hesse tirent également un bilan positif de la saison écoulée. « Grâce à des températures stables, la croissance des asperges a été continue, évitant ainsi les excédents comme les pénuries », a indiqué l’Association des agriculteurs de Hesse à l’agence de presse allemande. Cela a également permis de maintenir une certaine stabilité des prix, tant sur les marchés locaux qu’au sein des circuits de distribution.
Sarre : recul de la culture des asperges
En Sarre, la récolte des asperges a débuté fin mars. Toutefois, la culture de ce légume pourrait nettement reculer dans les années à venir. L’Association des agriculteurs estime en effet que cette tendance à la baisse devrait se poursuivre. Selon Welsch, une vaste partie des hausses de coûts a été absorbée directement par les producteurs eux-mêmes. Par ailleurs, la demande pour des produits régionaux et issus de l’agriculture biologique est en net déclin depuis le début de la guerre en Ukraine.
Pour plus d’informations :
https:// www.bayerischerbauernverband.de/
https://spargel.de/verband/
Un marché de l’asperge équilibré – Christian Befve : « Il faut anticiper dès à présent les plantations pour 2026 »
« Il faut anticiper dès à présent les plantations pour 2026 »

« Nous avons presque manqué de volume pour Pâques »
Mais malgré des volumes qui tardent à arriver, le marché serait plutôt équilibré avec une qualité d’asperge satisfaisante : « Côté qualité, il n’y a rien à redire. Nous sommes également plutôt sur une année à gros calibres. Quant aux prix, avec le manque de production sur le marché dès le début de campagne, ils ont été de prime abord très élevés, pour diminuer ensuite à un niveau tout à fait acceptable à la fois pour le producteur comme pour le consommateur. Le fait que nous ne croulons pas sous les volumes a l’avantage de maintenir les prix à des niveaux décents. Nous avons presque manqué de volumes pour Pâques cette année, et en manquons encore actuellement ».
Une « offensive hollandaise » la semaine dernière qui aura eu peu d’impact
Dans cette configuration du marché où les prix sont abordables, les volumes raisonnables et la concurrence étrangère limitée, la consommation est plutôt bonne : « Nous avons très peu de concurrence européenne cette année du fait de cette météo médiocre qui touche tous les pays producteurs. Un facteur favorable supplémentaire à la demande d’asperge française. Nous avons eu la semaine passée avant le week-end de Pâques une arrivée sur le marché de marchandises de très belle qualité en provenance des Pays-Bas, à 3,5 euros arrivée Rungis. Les hollandais ont cette habitude de vendre à très bas prix le surplus d’asperges en dehors de leurs frontières dans le but d’assainir leur marché lorsqu’ils commencent à avoir une offre supérieure à la demande. L’année dernière, ils avaient fait cela durant une quinzaine de jours, ce qui avait fortement déstabilisé le marché. Mais cette année, cette petite offensive n’aura eu que très peu d’incidence. Les acheteurs ont bien conscience du caractère éphémère de l’opération ».
Un regain d’intérêt pour la plantation d’asperge
Face à un marché donc plutôt porteur et légèrement sous-approvisionné, de plus en plus de producteurs souhaitent se lancer dans la culture d’asperges ou augmenter leurs surfaces de production : « Cela fait deux ans que je dis que les années compliquées sont derrière nous et qu’il faut replanter. On sent actuellement qu’il y a du renouveau. Nous devrions maintenant être tranquilles pendant une dizaine d’années. Néanmoins, il faut d’ores et déjà anticiper ses besoins en plantation pour 2026 et de les communiquer dès à présent aux pépiniéristes qui sèment en avril. Cela fait plusieurs années qu’ils se retrouvent à jeter des griffes. Afin de minimiser les pertes économiques, ils plantent désormais à la commande. Il est donc important que les producteurs leur communiquent dès à présent leurs besoins, pour être certains d’avoir les variétés qu’ils désirent ».
Pour plus d’informations :
Christian Befve
Christian Befve & Co
christian@befve.com
www.befve.com
La Foire aux Asperges de la Sierra de Yeguas revient avec de nouvelles fonctionnalités les 26 et 27 avril Las 4 Esquinas La conférence sera donnée par Christian Befve, consultant et l’un des plus grands spécialistes mondiaux de la culture des asperges blanches et vertes
« Ne confondez pas nos asperges cultivées avec les soi-disant asperges sauvages ! » par FreshPlaza
Une nouvelle alerte sanitaire a été lancée par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire française, qui signale plusieurs cas d’intoxication après ingestion de ce que l’on appelle « asperge des bois », aussi connue sous le nom d’asperge sauvage. En dix ans, les centres antipoison ont recensé 48 cas d’intoxication liés à cette consommation. L’analyse en laboratoire d’échantillons d’asperges sauvages a révélé la présence de « nombreux raphides d’oxalate de calcium, des cristaux microscopiques connus pour leur effet irritant », selon l’Anses. « Lors d’un même repas, certaines personnes ont été affectées et d’autres non, ce qui suggère une sensibilité individuelle. »
Cette plante vivace, appelée ornithogale des Pyrénées, n’a que très peu de points communs avec l’asperge cultivée, hormis un petit épi vert tendre qui coiffe sa tige florale. Cette légère ressemblance est à l’origine de nombreuses confusions.

Crédit photo – Dreamstime – En bas : asperges vertes cultivées, en haut : ornithogale des Pyrénées
« Depuis que ces cas d’intoxication ont été relayés par la presse, plusieurs producteurs m’ont fait part de leurs inquiétudes quant à la confusion entre les deux espèces. Je l’ai moi-même constaté : certaines personnes m’ont dit qu’elles ne consommaient plus d’asperges par précaution. Ces deux plantes n’ont pourtant absolument rien à voir, et il est très important de communiquer à ce sujet pour éviter que la filière ne soit pénalisée par cette confusion grossière. Certains médias sont même allés jusqu’à publier des photos d’asperges vertes cuites pour illustrer leurs articles sur ces intoxications », déplore un professionnel du secteur.
Nicolás Chica, directeur d’Agroláchar (Espagne) : « Une période de très bonne demande d’asperges vertes en Europe se profile à l’horizon » par FreshPlaza
« Heureusement, en 2024, nous avons eu un automne pluvieux et un hiver froid, qui ont été très bénéfiques ; et bien que nous ayons commencé avec un certain retard en raison des pluies de mars, nous nous trouvons à une période optimale pour la récolte », souligne-t-il.

Bien que le climat puisse être le pire ennemi de l’asperge verte, il l’aide en ce moment. « Nous avons ici à Grenade des températures minimales d’environ 10-11 degrés et des températures maximales de 22 degrés, ce qui est très bon pour l’asperge car cela nous permet de récolter des pousses d’une qualité extraordinaire en cette période où les volumes de récolte augmentent », poursuit Nicolás.
« Nous maintenons une très bonne production, ce qui est reconnu par tous les marchés vers lesquels nous exportons nos asperges », souligne-t-il. « En effet, 72 % des asperges vertes cultivées à Grenade sont consommées par des clients d’Europe centrale et des pays nordiques qui attendent chaque année le début de notre campagne.

« Néanmoins, bien que cette saison se déroule mieux en termes de production, il lui manque quelque chose, qui peut être transposé à tous les secteurs agricoles, à savoir la main-d’œuvre », souligne Nicolás. « Il y a un manque de personnes pour effectuer les travaux agricoles, mais aussi pour la récolte. Pendant les trois mois de la campagne, de mars à juin, nous avons besoin de main-d’œuvre tous les jours pour que la récolte puisse être effectuée et gérée dans les centres de manutention afin d’être commercialisée ; mais ce manque de travailleurs s’accentue de plus en plus et, face à cette situation, je sais qu’il y a des entreprises qui essaient de trouver un moyen de mécaniser la récolte pour réduire le besoin de personnel ».
« Malgré cela, c’est une bonne nouvelle que les prix soient bons jusqu’à présent. Pour nous, Pâques et les jours qui la précèdent sont une très bonne période car la demande d’asperges vertes est très forte et nous sommes déjà dans la période d’anticipation avec de très bons niveaux de prix. D’ici à la fin de la saison, il y aura une baisse des prix, mais nous espérons que les conditions météorologiques seront suffisamment bonnes pour que nous puissions prolonger la saison le plus longtemps possible avec des asperges de très bonne qualité et que nous puissions vendre autant de produits que possible ».
Pour plus d’informations, veuillez contacterAgroláchar S.C.A.
Adresse Av. Andalucía, s/n
18327, Láchar, Grenade (Espagne)
Tél. : +34 692 043 375
comercial@agrolachar.com
https://agrolachar.com/
Danielle Chambaraud, Asperges du Blayais – Des volumes d’asperges qui peinent à arriver par FreshPlaza
« Les prix sont rémunérateurs mais commencent cette semaine à chuter »

De gros calibres qui commencent à arriver
Malgré les risques qu’un démarrage tardif comporte et une année une fois de plus « particulière », les volumes devraient être présents pour Pâques, temps fort de la campagne : « Le problème lorsque la campagne peine à démarrer, c’est que l’on risque de se retrouver subitement avec de gros volumes sur le marché. Néanmoins, Pâques étant dans une vingtaine de jours, nous devrions avoir les volumes nécessaires pour approvisionner nos clients, que nous sommes aujourd’hui obliger de restreindre. Quant à la qualité, elle est belle, mais les calibres jusqu’à présent étaient plutôt fins. On commence à voir désormais les gros calibres arriver ».

80T d’asperges attendues pour cette saison
Bien qu’un démarrage tardif puisse engendrer un décalage de la saison et donc une fin de campagne également plus tardive, la date de clôture de la campagne sera comme chaque année dictée par l’état du marché : « Nous sommes encore sur une année particulière. On se dit qu’en démarrant plus tardivement, on ira plus loin dans le temps, mais c’est comme toujours le commerce qui le déterminera. S’il y a encore de la demande, on pourra pousser la saison jusqu’à début juin, sinon, nous serons contraints de nous arrêter avant. L’asperge est souvent chassée par l’arrivée des produits estivaux comme le melon, mais on peut espérer qu’avec un démarrage plus tardif, le consommateur ait envie d’en profiter plus longtemps. Nous en attendons cette année 80T. Nous pensions en effet qu’après une petite récolte l’an passé (65T), les aspergeraies seraient plus productives cette année, mais pour le moment ce n’est pas le cas. A voir comment la saison évolue ».

Face à des volumes encore limités, les prix sont eux relativement intéressants : « Bien que l’on sente une baisse des prix cette semaine, c’est sûr qu’en ce moment, l’asperge est plutôt rémunératrice. Nous bénéficions d’une bonne demande et l’on sent vraiment que les clients sont impatients de retrouver les asperges ».
Pour plus d’informations :
Danielle Chambaraud
Association IGP Asperges du Blayais
Danielle.chambaraud@asperges-blandine.fr
L’association des producteurs d’asperge d’Alsace sur You Tube
Un début prometteur pour la récolte suisse d’asperges par FreshPlaza
« Vers Pâques, la grande distribution se tourne vers les produits locaux »

Dans le segment précoce, l’exploitation privilégie la variété Backlim, tandis que les variétés Ramires et Prius sont cultivées pour la récolte tardive
Les premières livraisons aux enseignes de la grande distribution suisse devraient avoir lieu aux alentours de Pâques. « D’après les dernières prévisions météorologiques, les températures pourraient atteindre 20 degrés début avril. Si cela se confirme, il est possible que la commercialisation s’intensifie avant les fêtes », indique Kummer, optimiste quant aux conditions climatiques actuelles. « Jusqu’au début de la semaine 13, nous avons déjà enregistré des températures diurnes avoisinant les 16 à 18 degrés. La deuxième moitié de la semaine a été marquée par quelques précipitations supplémentaires, mais ces conditions restent idéales pour la culture des asperges », ajoute-t-il.
L’asperge verte séduit une nouvelle génération de consommateurs
En parallèle des asperges blanches traditionnelles, le Schmitterhof développe également la production d’asperges vertes. Les premières petites quantités sont déjà disponibles, mais l’offre plus conséquente est attendue à partir des semaines 15 et 16. « Environ deux tiers de nos surfaces restent consacrés aux asperges blanches, mais nous observons une demande croissante pour les asperges vertes, notamment auprès des jeunes consommateurs », souligne Kummer. Il note également une différence dans les habitudes de consommation : « Les asperges vertes sont plus souvent achetées en semaine, tandis que les asperges blanches restent prisées pour les repas du week-end. Cette tendance s’explique en grande partie par la simplicité et la rapidité de préparation des asperges vertes. »

En début de saison, les prix sont naturellement plus élevés avant de se stabiliser après Pâques. « Grâce aux prix indicatifs, nous sommes relativement protégés des fluctuations importantes du marché. L’année dernière, nous avons pu obtenir de bons prix jusqu’à la fin de la saison », explique Kummer. Bien que les asperges locales restent plus coûteuses que les asperges importées en haute saison, la préférence des consommateurs suisses pour les produits locaux se renforce. « Sur le point de vente, les asperges suisses sont souvent plus attractives en termes de prix, car elles sont majoritairement proposées en flowpacks de 500 g, alors que les asperges importées sont généralement conditionnées en bottes d’un kilogramme. » Des essais récents avec des flowpacks mixtes de 500 g combinant asperges blanches et vertes ont également rencontré un accueil favorable.
Des synergies entre asperges et petits fruits
Fabian Kummer se montre confiant quant à l’avenir de la culture des asperges en Suisse. « L’an prochain, nous allons étendre notre surface cultivée de 2 à 3 hectares supplémentaires », annonce-t-il. L’exploitation a également identifié plusieurs synergies entre la production d’asperges et celle des petits fruits. « Il était essentiel pour nous de conserver nos travailleurs saisonniers, principalement originaires de Roumanie, de Pologne et des régions frontalières proches. Grâce à la culture précoce des asperges, les premiers employés arrivent dès le début du mois de février et restent jusqu’à la fin de la saison des baies, à la mi-novembre. Cette organisation nous permet de leur offrir un emploi quasiment toute l’année, ce qui constitue une situation gagnant-gagnant pour tout le monde », conclut-il.
Pour plus d’informations :
Fabian Kummer
Schmitterhof
Alpstrasse 50
9444 Diepoldsau
Suisse
Tél. : +41 71 733 11 55
kummer@schmitterhof.ch
www.schmitterhof.ch
Un taux d’anomalie de 34 % sur 10 000 contrôles menés en 2024 La lutte contre la francisation, « une priorité reconduite en 2025 » annonce la DGCCRF par FreshPlaza
La lutte contre la francisation, « une priorité reconduite en 2025 » annonce la DGCCRF

Sarah Lacoche, Directrice de la DGCCRF en conférence de presse
10 000 contrôles sur l’origine française des produits alimentaires effectués en 2024
En 2024 la DGCCRF a ainsi mené 10 000 contrôles sur l’origine française des produits alimentaires et notamment dans les secteurs des fruits et légumes, de la viande et des alcools. Des contrôles qui se sont intensifiés après la forte mobilisation des agriculteurs. « Ces contrôles ont été menés à la fois à la distribution, afin de garantir l’information du consommateur, mais également tout au long de la chaîne de commercialisation, afin d’approfondir les investigations en cas d’indices de fraudes ». Les contrôles ont mis en évidence un taux d’anomalie de 34 %, conduisant à l’établissement de 1 802 avertissements, 588 injonctions et 562 procès-verbaux.
« Plus de 10 000 contrôle en termes d’origines sur le volet agricole ont été réalisés en 2024 et plus de 16 000 contrôles pendant les JO (commerces, hôtels, restaurant) », a indiqué la Ministre déléguée au Commerce, Véronique Louwagie.
L’affaire des fruits rouges francisés
La directrice de la DGCCRF a rappelé lors de la conférence de presse l’affaire des fruits rouges francisés. En 2024 un grossiste du Loir-et-Cher avait été condamné à près de 100 000 euros d’amende pour avoir menti sur l’origine de ses produits. « Les investigations ont permis d’établir que cet opérateur s’est livré entre 2019 et 2021 à la francisation de plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges lors de leur revente à des grandes et moyennes surfaces situées sur l’ensemble du territoire national », indiquait le communiqué de la DGCCRF de 2024. Le cas de francisation concernait : 4547 tonnes de fraises, 278 tonnes de framboises et 194 tonnes de myrtilles.

Contrôle sur l’origine France : une « priorité reconduite en 2025 »
« La pression va continuer », précise Sarah Lacoche à propos des contrôles sur le volet alimentaire. « Le respect du Made in France et la francisation, sont une priorité du Gouvernement depuis plusieurs années maintenant et c’est une priorité qui sera reconduite en 2025 ».
Véronique Louwagie avait également annoncé en début de conférence de presse vouloir tendre « vers des contrôles plus ciblés » en recourant à l’intelligence artificielle. « Nous devons profiter des nouvelles technologies pour pouvoir mieux cibler et mieux agir. L’objectif étant de permettre à l’administration de réaliser peut-être moins de contrôles mais de lutter contre le mal à la racine en concentrant des effectifs sur des enquêtes au long cours qui permettant de remonter des filières et de sanctionner des fraudeurs à hauteurs des pratiques constatées. »
Pour plus d’informations :
DGCCRF
economie.gouv.fr